Depuis trois semaines, le pays est confronté à une pénurie d'essence, une crise qui se répercute sur les prix des produits de premières nécessités, cela fait suite à l'incendie d'un dépôt sur le port de Conakry. L'essence est en train d'être acheminée depuis les pays voisins, disent les autorités.
Il aura fallu plusieurs semaines pour qu'un accord soit trouvé avec une société privée en Sierra Leone pour stocker 14 000 mètre cube d'essence à Freetown. Le gouvernement doit désormais trouver les camions citernes qui permettront d'approvisionner les grandes villes du pays. 120 camions font d'ors et déjà les navettes. Mais il en faut plus.
Des problèmes logistiques qui retardent l'arrivée des 50 millions de litres de carburant promis par la Côte d'Ivoire quelques jours après l'incendie du dépôt de Kaloum.
Le gouvernement tente de se justifier alors que la grogne monte dans le pays. Se déplacer est devenu quasi-impossible, les Guinéens sont contraints d'attendre de très longues heures aux stations service pour obtenir les 25 litres autorisés. Conséquences : le prix du carburant au marché noir a explosé.
La Société nationale des pétroles assurait ce mardi que le premier navire contenant du gasoil avait accosté au port de Conakry. Avec les réparations de pipeline en cours, la pénurie de gasoil devrait être réglée, assurent le gouvernement. Mais pour l'essence, les Guinéens devront encore patienter.