La grève déclenchée par l'intersyndicale de l'Université Marien Ngouabi, la plus grande du Congo-Brazzaville, entre aujourd'hui dans sa deuxième semaine. Les enseignants posent sur la table des négociations le payement d'arriérés de salaire. Tous arrêtent de dispenser les cours au grand dam des étudiants.
Ce mercredi, en milieu d'après-midi, la Faculté des lettres Arts et sciences humaines (Flash) n'a pas connu sa cohue habituelle. Les étudiants ont déserté le coin pour des raisons évoquées ici par Célestin Désiré Niama, porte-parole de l'intersyndicale de l'Université publique : « Cette grève est bien suivie. Elle a paralysé toute l'université Marien Ngouabi. Au moment où je vous parle tout l'enseignement supérieur est en plein repos. Après négociations [avec le gouvernement], nous allons voir si nous allons reprendre ou pas ».
L'intersyndicale affirme avoir eu des négociations, entre autres, avec le Premier ministre, chef du gouvernement. En attendant l'aboutissement, les étudiants, eux, regrettent l'arrêt des cours et piaffent d'impatience. « En tant qu'étudiant, la grève ne m'arrange parce qu'au finish, nous sommes les perdants. Mon souhait est que l'Etat puisse régulariser la situation des enseignants. Cela ne fait pas une bonne image pour un pays qui a des ressources ».
Outre la revendication du remboursement des retenues estimées à plus de 200 millions sur les salaires de novembre dernier, les enseignants du supérieur demandent aussi la révocation du directeur des affaires financières de l'université Marien Ngouabi, accusé de mauvaise gestion.