Au Bénin, le 10 janvier est férié dans tout le pays pour célébrer la fête du vaudou, religion qui fait aussi partie de la culture béninoise. Le festival « Vodun Days » se termine avec un public nombreux. Un public composé de Béninois, mais aussi de visiteurs étrangers.
Sur la route qui mène à la plage, ce ne sont qu'embouteillages. Une estrade se dresse à côté de la porte du « Non retour », symbole de la mémoire de l'esclavage.
Point d'orgue de la fête du vaudou, une grande cérémonie, prières de dignitaires, consultation de l'oracle pour 2024, une année qui s'annonce positive pour le Bénin, selon les prêtres du Fâ, pendant que dans la ville, se sont poursuivies toute la journée les animations sur les places.« Chez nous, au Bénin, le vaudou, c'est le dieu de nos ancêtres. C'est ça la protection de notre pays, le cher Bénin. On prie pour que tous ceux qui sont ici soient bénis. Ils prononcent de bonnes paroles sur nous... pour que nous puissions vraiment tous vivre en parfaite santé, pour que tout aille bien. »
Un public béninois, mais aussi étranger, dont des afro-descendants, sur les traces de leurs ancêtres, comme Jean-Marie, Haïtien d'origine, qui vit en France depuis quatre ans. « Même si nous ne vivons pas au quotidien cette religion, ce sont nos racines. En fait, ce qui est étonnant pour moi, c'est de voir à quel point des gestes que je croyais banals sont imprégnés de cette culture vaudou. C'est vraiment poignant. La mémoire de cette période continue d'être douloureuse. On a besoin d'apaiser l'esprit des morts, c'est pour ça qu'on est là. »
La fête se termine par un concert de musique traditionnelle, avec sur scène Sagbohan Danialou, légende de la musique béninoise.