Genève — L'élection du Maroc à la tête du Conseil des droits de l'Homme des Nations Unies (CDH) ouvre des perspectives à une nouvelle phase plus attentive aux questions pressantes des populations du Sud, notamment sur le continent africain, a indiqué Biro Diawara, politologue suisse et militant des droits de l'Homme à Genève.
Dans une déclaration à la MAP, le secrétaire général de l'organisation "Interfaith International" a exprimé son espoir que ce nouveau positionnement diplomatique du Maroc, dans une conjoncture marquée par les tensions géopolitiques, permettra de faire progresser le rôle de l'Afrique dans l'orientation de l'organisme onusien vers la concentration sur les besoins urgents réels des peuples du continent.
"C'est une source de bonheur pour les peuples du continent qui croient en leur destin commun", s'est félicité le chargé de Programmes de la Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de l'homme (RADDHO), qualifiant la présidence marocaine du Conseil des droits de l'Homme d'aboutissement naturel d'un cheminement qui a toujours été caractérisé par l'engagement et un travail sincère afin de soutenir les questions des droits de l'Homme.
Le politologue suisse d'origine guinéenne a rappelé, à cet égard, une série d'initiatives menées par le Maroc ou auxquelles il a contribué pour répondre aux besoins les plus urgents tels que le droit à l'éducation, à la santé et les droits des migrants.
Il a également évoqué les nombreuses initiatives lancées par le Maroc, autant dans le cadre du Groupe africain ou en coordination avec d'autres groupes régionaux, ainsi que les contributions "précieuses et fondamentales" au processus de prise de décision et de consultations depuis la création du Conseil en 2006.
Au fil des années, les représentants permanents se sont succédé au même titre que les membres de la mission, mais l'engagement du Maroc sur les questions des droits de l'Homme dans le monde et dans le Sud, et en Afrique en particulier, est resté le même, a poursuivi M. Diawara, notant que l'action pour l'Afrique n'est pas en contradiction avec le respect de l'universalité des normes relatives aux droits de l'Homme.