Haro sur le journaliste Babacar Fall, Directeur de la Rédaction RFM chez le Groupe Futurs Médias après son commentaire acerbe contre la sortie de Macky Sall sur la presse. Selon Ibrahima Lyssa Faye, «Babacar Fall de RFM est victime de menaces et d'injures depuis sa chronique de 12h. Des appels et des audios d'une virulence indescriptible».
Il faut rappeler que lors de la cérémonie d'ouverture des Assises de l'Union internationale de la presse francophone, Macky Sall a dénigré la « théâtralisation » des revues de presse. «Au Sénégal, on a une catégorie. Je ne sais comment on la qualifie. C'est une sorte de revue de la presse parlée. En fait, quelqu'un prend les titres des journaux et les théâtralise. Alors rien que sa revue constitue l'évènement, l'actualité. Et vous en avez de toutes sortes.
Et peut-être que les enseignants du Cesti, ceux qui forment les journalistes doivent peut-être pouvoir théoriser ce nouvel apport. C'est tellement vrai que certains ont pu être élus. Ils sont devenus des députés et des maires. Je ne les citerai pas parce que j'en ai des amis, des jeunes frères. C'est une catégorie journalistique nouvelle, mais il n'y a aucun fait. On prend des titres, on théâtralise ; tôt le matin, on fait l'actualité. Et le public est agressé à longueur de journée. Des faits qui n'ont aucune réalité », a-t-il décrié.
En réplique à cette sortie du chef de l'Etat, le directeur de la Rédaction de la RFM, a dans un commentaire soutenu « le Président Macky Sall est très mal placé pour critiquer la qualité de la presse sénégalaise et devait être le dernier à tenter de salir l'image des journalistes sénégalais ».
Poursuivant, il dira, « Mais dites-nous qui était derrière « il est midi », ce journal qui passait tout son temps à insulter l'opposition d'Abdoulaye Wade et les médias qui osaient critiquer le régime du Pds dont Macky Sall était un des pontes à l'époque ? Macky Sall n' a t-il pas contribué à l'affaissement de la presse lui et ses collaborateurs ? Sur la plus de cinquantaine de quotidiens qui paraissent aujourd'hui au Sénégal, combien sont détenus par des responsables de l'Apr ou de leurs alliés ? Vous n'avez pas le droit de tuer la presse pour venir ensuite la critiquer » assène le journaliste dans son commentaire.