De jeunes cadres ont lancé, dimanche à Dakar, le mouvement citoyen et politique « Convergence des stratégies pour un Sénégal meilleur » (Cossem). Le mouvement, selon son président, l'ingénieur polytechnicien Baye Samba Ndiaye, compte apporter sa contribution pour le développement du pays, en faisant la politique autrement, « afin d'inciter les populations à une meilleure prise de conscience de leur capacité à s'auto-développer ».
M. Ndiaye a appelé à préserver la réputation de havre de paix du Sénégal malgré les violences notées ces derniers mois dans le pays. « La découverte du pétrole et du gaz attise l'appétit des grandes puissances économiques et des firmes internationales. Il s'agira de réconcilier la jeunesse avec la République pour asseoir une paix durable, gage de tout développement, mais surtout d'assurer une réconciliation entre tous les citoyens afin de construire un Sénégal où le dialogue remplace la division et où l'inclusion éclipse l'exclusion », a souligné M. Ndiaye.
En marge du lancement, Aboubacar Sédikh Bèye, Directeur général de l'Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd), a délaré : « quand on fait de la politique autrement, on influence positivement la demande qui fait face au populisme. Nous sommes en période électorale et, comme en économie, chacun va formuler son offre politique en fonction de la demande sociale ». Il prône un changement de mentalité à la base, avec notamment des jeunes engagés.
Djiby Diakhaté, sociologue et parrain de la journée, est revenu sur les valeurs traditionnelles qui ont longtemps été utilisées par les ancêtres afin d'éduquer les enfants. À son avis, le Cossem permet de préparer les jeunes pour un pays de paix et de sécurité.
Pour l'ancien Ministre de la Santé, Abdoulaye Diouf Sarr, ce mouvement est la preuve qu'on peut faire de la politique en gardant nos valeurs.