Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo proclamé Président réélu
Félix Tshisekedi-Joseph Kabila, le 24 janvier 2024 (Photo d'archives)
*Unité. Sécurité. Prospérité. Tels sont les mots évocateurs qu'il aura, tout le temps de campagne durant, brandis à l'ensemble de son électorat partout où il s'était présenté personnellement, sous l'accompagnement de Mme Denise Nyakeru, sa tendre épouse, ainsi que son équipe de bataille. Après cinquante-trois meetings et des multiples voyages, sans compter des réunions stratégiques et autres démarches, Félix Tshisekedi dont l'ambition de succéder à lui-même au summum de l'Etat ne faisait l'ombre d'aucun doute, a trouvé, enfin, son exécutoire au grand soir de ce mardi 9 janvier 2024, avec l'arrêt portant proclamation des résultats définitifs rendu en sa faveur par la Cour Consitutionnelle.
Vers la prestation de serment
Désormais, ce même poste-là, celui auquel il accéda, le 24 janvier 2019, après la passation civilisée et pacifique des symboles de la sacralité d'un Chef d'Etat à la tête de la RD. Congo en remplacement de Joseph Kabila Kabange, son prédécesseur, il continuera, comme il avait, d'ailleurs, souhaité à maintes reprises, à l'occuper mais, pour en faire quoi ? Des questions se multiplient à ce sujet dans tous les cenacles et autres cercles d'analyses.
Mais, en attendant, si aucun grain de sable ne se glissait dans l'exécution de l'almanach initial, tel que publié, depuis le 22 novembre 2022 par la CENI, il prêtera d'abord serment, le 20 janvier 2024.
Nettoyage des écuries d'Augias
Et puis, il s'attaquera certainement aux travaux d'hercule qu'il a abondamment promis aux populations congolaises de l'Est à l'Ouest, du Nord au Sud du pays.
Ceci suppose qu'en principe, Félix Tshisekedi, s'il faut prendre au sérieux, à la fois, ses propres paroles ainsi que la trempe d'Etienne Tshisekedi, son père considéré, depuis des temps immémoriaux, comme un des monuments de la lutte pour la démocratie en RD. Congo qu'il incarne, devra procéder au nettoyage des écuries d'Augias au sein de toutes les institutions étatiques.
Normalement, il ne devrait pas prendre les mêmes et continuer avec les mêmes recettes surannées dont les limites ont failli, à quelques milimètres près, lui faire perdre pédale sur le théâtre d'opérations électorales.
Et, d'ailleurs, puisqu'à la prochaine saison, celle de 2028, il aura besoin de laisser des traces indélebiles dans l'histoire de son passage au Palais de la Nation dont le bail aura ainsi duré dix ans.
Il n'a donc pas droit à l'erreur !
D'où, il doit opérer la rupture d'avec le passé immonde, se relancer autrement dans des mutiples chantiers et, surtout, faire avancer la barque de sa vision dans le sens de la satifaction des intérêts du peuple congolais dans toutes les strates de la société qui l'auront, de loin ou de près, adoubé, en lui accordant cette seconde mise dans son strapontin présidentiel.