Sénégal: Pr Mireille Kadia, spécialiste en pathologie des animaux de production à l'école inter-état des sciences et médecine vétérinaire (VETO) - «La période est favorable à la maladie, il faut prendre les mesures de biosécurité»

11 Janvier 2024

Pr Mireille Kadia, Ecole inter-Etat des sciences et médecine vétérinaires (VETO), interpellé sur la maladie de pseudopeste, aussi appelée Newcastle, qui sévit dans les fermes avicoles de la zone des Niayes, a répondu que «La période est favorable à la maladie, il faut prendre les mesures de biosécurité». C'est pourquoi, en termes de mesures, la spécialiste en pathologie des animaux de production conseille les fermiers à clôturer les poulaillers. Les entrées et les sorties doivent être soumises à des normes strictes d'hygiène et de contrôle, pour éviter une propagation de la maladie.

Pour l'instant, le Pr Mireille Kadia se dit prudente et attend les résultats des analyses. La pseudopeste n'ayant pas été déclarée officiellement comme une épidémie au Sénégal. Donc, il est prématuré de parler d'épidémie. Néanmoins, il urge de prendre des mesures de biosécurité qui empêchent l'entrée et la propagation des pathogènes dans les exploitations avicoles, en instaurant des mesures barrières : la surveillance des entrées et sorties par exemple, la désinfection du matériel, limitation des entrées, la formation et la sensibilisation de tous les acteurs. Il y a aussi le suivi régulier de l'application du programme établi, et l'évaluation et l'actualisation du programme de suivi.

Le Pr Mireille Kadia, spécialiste en pathologie des animaux de production, soutient que «l'aviculture moderne est confrontée à plusieurs contraintes sanitaires, avec une prédominance des infections respiratoires. Plusieurs facteurs de risque dont le froid, la poussière et les mauvaises conditions d'élevage, la pression des d'infection, favorisent l'expression et l'explosion des maladies. D'où la nécessité de mise en place et de révision des programmes de contrôle». C'est pourquoi, selon elle, un accent particulier doit être mis sur «les vaccinations, les mesures d'hygiène et de biosécurité».

Par ailleurs, toujours parmi les facteurs de risque, il faut citer les changements climatiques également. En plus, plusieurs bandes ont été installées par les éleveurs de la volaille pour la fête du nouvel an. Cela a favorisé l'éclosion de la maladie de Newcastle.

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