Le maire de la ville de Goma (Nord-Kivu) a interdit, mercredi 10 janvier, aux motos de circuler au-delà de 18 heures locales, sur instructions du Comité provincial de sécurité.
Cependant, cette décision est diversement accueillie au sein de la population.
Du coup, les motards estiment avoir reçu cette mesure tel un effet de surprise :
« Ce qui nous étonne d'abord c'est de voir comment cette décision nous surprend. Toute la matinée on ne savait pas qu'on est interdits d'opérer au-delà de 18 heures. Nous sommes bien sûr sous le pouvoir de l'Etat, mais cela n'empêche que nous soyons avertis de décisions importantes ».
Lieutenant-colonel Ndjike Kaiko, porte-parole du gouverneur militaire, a expliqué que cette décision vise à endiguer la criminalité dans la ville de Goma.
Pour cet officier militaire, la mesure ne se limite pas seulement aux seuls motards.
Si certains acteurs du Nord-Kivu encouragent cette mesure, nombreux sont ceux qui estiment que 18 heures est une heure de pointe pendant laquelle le service des motards est largement sollicité.
Marion Ngavo de la société civile de Goma, redoute que cela risquerait d'entraîner d'autres formes de tracasserie.
Cette mesure a été décidée par le Comité provincial de sécurité élargi aux cadres de base des 18 quartiers de Goma, mardi 9 janvier.
C'est en réaction aux multiples cas de meurtres, cambriolages, coups et blessures envers des civils par des bandits armés dans divers coins de la ville.