C'est, en principe, demain 13 janvier que sera donné le coup d'envoi de la Coupe d'Afrique des nations (CAN). Cette année, l'événement se déroule en terre ivoirienne, presqu'aux portes du Burkina Faso. Je connais d'ailleurs beaucoup de compatriotes qui comptent vivre en live cette grande messe du football africain. Certains sont déjà en Côte d'Ivoire, tandis que d'autres s'apprêtent à faire le déplacement. Moi-même fou, j'aurais bien aimé être de la partie mais je ne peux pas. Car, non seulement, je n'ai pas les moyens pour faire le déplacement mais aussi je ne sais pas comment vivre sur place en Côte d'Ivoire. Où se loger ? De quoi se nourrir ?
Comment se déplacer d'un stade à un autre pour pouvoir suivre les différents matchs ? Voyez-vous ? Quand bien même, je veux, je ne peux pas. C'est pourquoi j'ai pris la décision de rester sur place, tout en promettant de faire du mieux que je peux, pour supporter les Etalons, notre équipe nationale. Je suis de tout cœur avec eux. Et mon souhait le plus ardent, c'est qu'ils aillent plus loin dans cette compétition. Qu'ils nous surprennent agréablement, comme ils savent le faire souvent. Je me rappelle encore leur performance à la dernière CAN au Cameroun où ils nous avaient donné à espérer jusqu'à la dernière minute même s'il est aussi vrai qu'ils nous avaient déçus par la suite. Mais tout de même, on n'avait pas été ridicule surtout que très peu de gens vendaient cher notre peau.
L'heure est venue pour notre pays d'entrer dans l'histoire en remportant le trophée tant convoité
En tous cas, j'espère que tirant leçon des erreurs du passé, les Etalons peuvent faire une belle chevauchée lors de cette CAN qui se joue dans un pays qui partage beaucoup de réalités avec le nôtre. C'est, du reste, l'un des pays voisins où l'on compte le plus grand nombre de compatriotes de la diaspora, très mobilisés pour la circonstance. L'essentiel, il faut le dire, n'est plus de participer. Il faut gagner. On a plusieurs fois participé à des CAN mais l'heure est venue pour notre pays d'entrer dans l'histoire en remportant le trophée tant convoité. J'imagine la liesse et la fierté qui s'empareront des Burkinabè, si avec ces moments difficiles liés au terrorisme, les Etalons réussissent la prouesse de ramener la Coupe au bercail. Le Burkina vibrera. Sans doute ! Aux Etalons donc, de bien chausser les crampons.
Car, ils incarnent l'espoir de toute une nation. Soit dit en passant, je saisis l'occasion pour rendre un vibrant hommage aux acteurs du football national qui ont su taire leurs divergences pour se consacrer à l'essentiel. C'est tout à leur honneur. Car pour moi, il n'y a pas de problème sans solution pour peu que les acteurs acceptent de se parler. Maintenant que la crise, pour ainsi dire, est passée, je souhaite que tout le monde fasse bloc dernière les Etalons pour qu'ils arrivent là où beaucoup ne les y attendent pas. Ce n'est pas impossible. Car, il suffit seulement de garder le moral au top et de rester concentré, pour reprendre les termes de l'ex-présidant Paul-Henri Sandaogo Damiba. En tout cas, je reste convaincu que si tout le monde s'y met, la victoire finale sera au rendez-vous. Je ne veux surtout pas entendre parler, cette fois-ci, de problème de primes des joueurs comme ce fut souvent le cas lors des précédentes CAN.