Angola: Plus de cent mille armes à feu saisies par la police en Angola

Luanda — Cent douze mille soixante-seize (212.076) armes à feu de différents types ont été saisies en Angola, depuis le début du programme de désarmement de la population civile, en 2008, a annoncé ce jeudi, à Luanda, le commandant général de la Police nationale, Arnaldo Carlos.

Sur ce nombre, 96.007 armes qui étaient obsolètes et inadaptées à l'usage des forces armées ont été détruites.

Le commandant s'exprimait lors d'une cérémonie de réception d'armes de guerre détenues par des entreprises privées de sécurité et remises à la Police nationale, d'autres de plus petit calibre, utilisées par l'Unité opérationnelle de Luanda.

Selon lui, cette opération a pour objectif de remplacer et de doter les sociétés de sécurité privées d'armes de défense compatibles avec la nature de leurs missions ou tâches.

« Notre intention de commencer l'année en se concentrant sur la résolution de l'une des principales contraintes de la sécurité publique, en s'appuyant sur le contrôle de la possession et de l'utilisation des armes de guerre, en vue de réduire l'impact sur la pratique des crimes violents qui, en général, influencent négativement la sentiment de sécurité de la population», a-t-il soutenu.

Dans son discours, Arnaldo Carlos a déclaré que le conflit armé qui a dévasté l'Angola jusqu'en avril 2002, a favorisé la prolifération d'armes à feu de différents calibres, ainsi que leur possession par des citoyens civils.

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Il a fait savoir que ces armes de guerre seront envoyées à l'entrepôt de la Commission Nationale pour le Désarmement de la Population Civile, pour y être stockées et marquées.

Selon lui, toutes les armes de guerre détenues par les entreprises de sécurité privée appartiennent aux Forces Armées Angolaises (FAA) ou à la Police nationale.

A l'occasion, le chef d'état-major des Forces armées angolaises (FAA), Altino Carlos Santos, a souligné que la possession illégale d'armes de guerre constitue un délit passible de responsabilité civile et pénale, puisque l'État angolais les acquiert pour la sécurité du pays.

Le commandant a rappelé que les armes sont propriété de l'État angolais et, par la suite, a remercié le Commandement général de la Police nationale et les entreprises privées et publiques pour leur collaboration dans ce processus d'échange de matériel de guerre.

Pour lui, cet acte contribue à la consolidation de la paix sociale, de l'harmonie et de la concorde.

En ce sens, il a sollicité l'engagement de tous les citoyens angolais dans la recherche permanente de la stabilité nécessaire au développement durable et harmonieux de l'Angola.

Le processus de remplacement d'armes a déjà permis la récupération de 1 298 armes de guerre, dont 1 281 fusils de chasse et 17 pistolets.

Dans le cadre de l'exercice de leurs fonctions, 142 entreprises de sécurité privée ont reçu 3 488 armes de défense, avec la documentation correspondante, dont 3 426 fusils et 62 pistolets.

L'événement a réuni des membres du Conseil supérieur de la police nationale, des directeurs d'entreprises privées, entre autres.

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