Dakar — Le ministre de la Santé et de l'Action sociale a appelé, jeudi, à améliorer dans les plus brefs délais le taux de disponibilité des produits et médicaments d'urgence afin d'assurer une prise en charge correcte des urgences sanitaires.
"38% de disponibilité pour les produits d'urgence, c'est un réel problème que nous devons régler en obtenant plus que cela. Il nous faut veiller à rendre les médicaments disponibles en urgence dans les semaines à venir", a-t-elle déclaré lors de la deuxième réunion du Comité interne de suivi (Cis) du Plan national de développement sanitaire et social (PNDSS) 2019-2028.
Elle estime que les patients ne peuvent pas aller les structures sanitaires »sans trouver de produit ».
"Nous nous sommes battus pour que la Pharmacie nationale d'approvisionnement (PNA) ait les moyens. Donc, nous devons veiller à ce que les produits soient au rendez-vous. S'il y a rupture, il faut parler avec les fournisseurs. Mais si le produit est disponible, il faut également communiquer pour dire aux populations qu'il est disponible", a-t-elle exhorté à la PNA et à l'Agence de réglementation pharmaceutique (ARP).
Elle dit regretter à ce sujet que "tous les produits ne rentrent pas dans ce circuit (PNA)", citant les produits anti-cancéreux. »Alors que les 2/3 de ces produits anti-cancéreux qui sont actuellement dans nos structures sanitaires viennent de partout. C'est un véritable problème », a-t-elle relevé.
La ministre a appelé à »règlementer ce problème au plus tard d'ici peu de temps ».
»Il y a beaucoup plus de rupture de médicaments dans le privé que dans le public. Si on n'a pas médicaments on ferme boutique", a-t-elle tranché, rappelant qu' "au début on parlait de +diégué si na+ et aujourd'hui c'est +Yekk si na+; donc on ne doit plus avoir un problème de rupture de médicaments même dans les régions les plus reculées".
Pour elle, »les urgences ne peuvent pas attendre. Il faut trouver un moyen pour que quand-même dans nos structures d'urgences qu'on puisse avoir les produits ou bien les substitues des produits ».
"Si le malade vient à l'hôpital, qu'il ne trouve pas de produits d'urgence pour se soulager, il n'a pas besoin de venir à l'hôpital. Le malade a besoin qu'on le soulage", a ajouté le ministre.
"Il y a trop de ruptures de médicaments essentiels"
Mme Ndiaye a déploré le fait qu' il y a "trop de ruptures de médicaments essentiels" , aussi bien dans le privé que dans le public.
"On s'est tellement battu pour que la PNA monte en puissance donc il ne faut qu'elle revienne à l'ancien système », a-t-elle fait valoir, relevant qu' aujourd'hui, »il y a des personnes qui n'ont rien n'a voir avec la pharmacie et qui vendent pourtant des médicaments bien présents dans nos structures sanitaires".
"On est en train de contrôler les produits entrant de tous les côtés. Mais nous devons règlementer ces gens-la sinon, ne parlons plus de Yeksina", a-t-elle fait savoir, estimant que "si on parle de la santé publique, c'est parce que le produit de santé et le médicament sont au cœur du système ».
»Si on n'a pas de produit ne parlons de système", a-t-elle précisé, admettant qu'actuellement on est sur une faillite à cause du manque de produits, de médicaments et même des dispositifs".