Aux Comores, plus que deux jours avant la présidentielle de dimanche. Azali Assoumani, au pouvoir depuis 2016, brigue un nouveau mandat. Face à lui, cinq candidats qui s'inquiètent tous des conditions d'organisation du scrutin mais qui, contrairement aux partisans du boycott, tentent malgré tout de créer l'alternance. Parmi eux, Bourhane Hamidou, du mouvement Woneha. Il était en meeting jeudi après-midi 11 janvier sur la place dite « Stade Ajao », dans la capitale Moroni.
Financements propres de sa campagne, urgences médicales gratuites, possibilité pour la diaspora de voter à la prochaine présidentielle, Bourhane Hamidou annonce aussi des mesures pour l'éducation.
Mouslim Madi Abdou et Moustafa Cheikh sont étudiants. Ils n'ont pas hésité à braver une pluie incessante pour venir soutenir leur candidat. « Hamidou nous a promis à nous, la jeunesse, que son premier objectif, c'était de nous former, les jeunes d'aujourd'hui. » « L'éducation est en défaillance. Bourhane Hamidou, dans son programme, le premier pilier c'est l'éducation, les formations techniques et les formations supérieures, très importantes dans la cadre du développement de notre pays. »
Plusieurs fois député, ancien président de l'Assemblée nationale et ancien ministre de l'Intérieur, Bouhrane Hamidou se présente comme « le candidat du peuple. »
Zeitouna Abderamane, elle, est séduite par ses engagements pour la santé. « On a vraiment des problèmes de santé, ici. C'est catastrophique aux Comores. Dès qu'on est malade, on doit partir ailleurs pour se soigner. Il va ouvrir une mutuelle pour nous, des hôpitaux... Ça va nous aider, nous aussi, qui n'avons pas les moyens d'aller ailleurs. »
S'il est élu, Bourhane Hamidou entend immédiatement suspendre la Constitution pour procéder à une nouvelle révision.