C'est la tradition depuis 34 ans, le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, commencera la nouvelle année par une tournée en Afrique, à partir de demain samedi et jusqu'au 18 janvier. Quatre pays sont au menu : l'Egypte, la Tunisie, le Togo et la Côte d'Ivoire, avant de se rendre au Brésil et en Jamaïque. Une tournée africaine alors que la Chine a décidé de renforcer ses relations avec les pays du Sud.
« L'Egypte, la Tunisie, le Togo et la Côte d'Ivoire sont tous des partenaires amis de la Chine », rappelait Mao Ning, l'une des porte-parole de la diplomatie chinoise, lors de son point de presse quotidien hier, jeudi en fin d'après-midi.
Wang Yi ne déroge pas ici à une tradition instituée en 1991 : le premier déplacement de l'année du ministre chinois des Affaires étrangères commence invariablement par l'Afrique, avec en ligne de mire la préparation du Forum de coopération économique sino-africaine (FOCAC).
« Lors du Dialogue des dirigeants Chine-Afrique l'année dernière, le président Xi Jinping a proposé trois nouvelles initiatives de coopération pour soutenir l'industrialisation de l'Afrique, la modernisation de l'agriculture et le développement des talents, qui ont reçu des réponses enthousiastes de la part des Africains, a rappelé Mao Ning. La visite du ministre des Affaires étrangères Wang Yi vise à coordonner la nouvelle session du Forum de coopération sino-africaine et à consolider l'élan d'unité et de coopération entre la Chine et l'Afrique. »
Aucun détail n'a été donné sur l'agenda du chef de la diplomatie chinoise. La deuxième économie du monde, qui se considère toujours comme un pays en développement, a renforcé ses liens avec ce qui est qualifié ici de « Sud global ».
Des liens économiques, mais aussi géopolitiques. Pour l'Égypte, on sait simplement qu'après Antony Blinken, Wang Yi doit s'entretenir avec le président Abdel Fattah al-Sisi au Caire pour tenter de contenir la guerre d'Israël contre le Hamas. La Chine, favorable à une solution à deux États, a appelé précédemment à une « conférence internationale de paix » pour l'arrêt du conflit.