Le secrétaire d'État américain, Antony Blinken, a achevé le 11 janvier 2024 au Caire en Égypte, un périple au Proche et Moyen-Orient dont l'objectif est de briser l'isolement diplomatique d'Israël. Le chef de la diplomatie américaine cité par TV5Monde, estime qu'un rapprochement entre Israël et les pays arabes qui dans leur majorité ne le reconnaissent pas, serait "le meilleur moyen d'isoler l'Iran et ses supplétifs". D'aucuns pensent - notamment sur les réseaux sociaux - qu'il reste quasi-impossible de faire porter la responsabilité de la crise à l'Iran et au Hamas, parce que la Cisjordanie et le Sud-Liban sont déjà impliqués. Toute chose qui renforce le sentiment anti-israélien dans la région et exerce une pression sur les dirigeants contraints de s'aligner - plus ou moins - sur les positions de populations.
La tâche d'Antony Bliken est d'autant plus complexe que des voies se font de plus en plus fortes ailleurs dans le monde pour soutenir les Palestiniens et condamner l'État hébreu. « L'attaque du Hamas du 7 octobre ne peut justifier la "violation" par Israël de la Convention sur le génocide, déclare l'Afrique du Sud devant la plus haute cour de justice de l'Onu à La Haye au premier jour de l'audience. « Aucune attaque armée sur le territoire d'un État, aussi grave soit-elle (...) ne peut justifier une violation de la convention », affirme devant la Cour internationale de Justice, le ministre sud-africain de la Justice, Ronald Lamola, cité par TV5Monde.
Pour le dernier jour de sa tournée, le secrétaire d'État américain, Antony Bliken, a clairement indiqué que l'établissement d'une paix durable ne peut se faire sans la création d'un État palestinien viable. « La sécurité et l'intégration (régionale) d'Israël sont liées au fait d'ouvrir une voie vers un État palestinien », a-t-il déclaré le 11 janvier au Caire.
Par ailleurs, une vidéo d'activistes pro-palestiniens manifestant devant le domicile du chef de la diplomatie américaine en Virginie est également visible sur les réseaux sociaux.