Saly — Alioune Dione, un des conseillers techniques du ministre des Finances et du Budget , a souligné jeudi à Saly (Mbour, ouest) la nécessité de réfléchir à une organisation de l'Agence judiciaire de l'Etat (AJE) adaptée aux nouveaux défis et enjeux sécuritaires.
"Face aux nouveaux défis, aux nouvelles menaces et surtout à la perspective de mettre au cœur de la stratégie de défense de l'État, la prévention, il fallait réfléchir sur une nouvelle organisation adaptée de l'Agence judiciaire de l'État", a dit M. Dione, lors de l'ouverture d'un atelier sur la mutation institutionnelle de cette institution.
"A l'heure actuelle, nous avons simplement le décret de 1970, mais nous n'avons pas de textes d'application", a relevé M. Dione.
Selon lui, en dehors d'un texte d'application de 2014 qui "donne certaines prérogatives", et faisant suite au décret qui réorganise complètement la direction de l'Agence judiciaire de l'Etat, il n'y a pas ni organisation ni arrêté.
"Nous nous sommes rendu compte que la gestion du contentieux de l'État est dispersée. Il y a plusieurs administrations qui interviennent dans le contentieux, telles que l'administration fiscale et l'administration douanière et tout cela ne donne pas une cohérence globale", a-t-il ajouté.
Cet atelier est, selon l'officiel, une occasion de "réfléchir sur la nécessité de mise en place cette cohérence globale pour articuler l'action de l'État autour de dynamiques qui sont communes".
Le premier volet de cette rencontre est institutionnel, et le deuxième est fonctionnel, a-t-il noté, précisant qu'il s'agit de voir "comment traduire dans les faits la réorientation stratégique de la défense de l'État autour de la centralisation".
Un autre élément important porte sur la perspective, selon lui.
"De plus en plus, c'est la prévention qui est privilégiée dans la gestion des contentieux, et il fallait justement consacrer une place à cette mission de prévention dans le cadre des fonctions de l'agent judiciaire de l'État", a dit Alioune Dione.