Dakar — La ministre de la Santé et de l'Action sociale Marie Khémesse Ngom Ndiaye a insisté jeudi sur l'importance de comprendre les textes régissant le secteur de la santé par tous les acteurs avant de prétendre aller à des réformes du système sanitaire.
"Si on ne comprend pas, on ne pourra pas aller vers des réformes. Les réformes, c'est comprendre les textes du système sanitaire pour pouvoir proposer des améliorations", a-t-elle expliqué lors de la réunion du comité interne de suivi (CIS) du Plan national de développement sanitaire (PNDSS) 2019-2028.
"Il faut se pencher sur les textes pour comprendre ce que l'on dit », a-t-elle préconisé, soulignant qu'elle a consacré de son côté »beaucoup de temps pour comprendre le budget-programme ».
"S'il n'y a pas eu de réaction cela veut dire que vous n'avez pas compris. Je vous invite à le faire pour qu'on puisse aller vers des explications", a lancé le ministre à l'endroit des acteurs de la santé, au membres du Syndicat national des travailleurs de la santé (Syntras) prenant part à la réunion. Ella a assuré que "le cabinet du ministre est dans les dispositions pour échanger avec tout le monde".
Elle a appelé à aller vers des réformes pour mieux encadrer les recrutements. »La France qui est notre exemple est à 63 réformes. Donc, faisons bouger les choses parce que le pays en a besoin", a-t-elle fait valoir.
Le docteur Jean Marie Yamego, représentant résident de l'Organisation mondiale de la santé (Oms) au Sénégal, a pour sa part estimé que le Comité interne de suivi élargi est un moment "privilégié" d'échanges sur les problématiques majeures qui interpellent le secteur de la santé et de l'action sociale.
»Les partenaires encouragent cette bonne pratique d'échange qui participe à l'amélioration de la bonne gouvernance et de l'appropriation des politiques et des programmes par les parties prenantes de la santé », a-t-il salué, indiquant qu' au Sénégal, »les indicateurs de santé sont sur la bonne route et sont bien renforcés".
Des défis sont relevés, des opportunités et des progrès majeurs sont déjà entrepris. C'est pourquoi, le Sénégal doit être appuyé dans le secteur de la santé et de l'action sociale pour être au rendez-vous de 2030", a plaidé le chef de file des partenaires techniques et financiers.
M. Yamego, assure que certains indicateurs pourront être "atteints" lorsque nous restons ensemble à travers des forums pour conduire l'agenda de la santé jusqu'à l'évaluation des Objectifs de développement durable (ODD).
"Je vous appelle à l'action concertée pour un monde juste et prospère où tous les peuples peuvent inverser leurs droits et vivre longtemps et en bonne santé", a-t-il lancé, assurant de son soutien au Sénégal en tant que nouveau représentant de l'OMS.
»Soyez rassurés que nous serons toujours ensemble pour parler du secteur de la santé et de l'action sociale", a déclaré Jean Marie Yamego.