Congo-Kinshasa: Législatives en RDC - Quels sont les grands enjeux de résultats toujours attendus

En République démocratique du Congo (RDC), alors que la victoire du président sortant Félix Tshiskedi a été officiellement confirmée par la Cour constitutionnelle, les résultats d'autres scrutins organisés en même temps que la présidentielle, sont toujours attendus, notamment ceux des législatives. Ils permettront de connaître la marge de manoeuvre du chef de l'État sortant et les forces politiques en présence en RDC. Détails.

En République démocratique du Congo (RDC), les résultats des législatives nationales ne sont toujours pas connus. Alors que l'attente initiale pour ces résultats était fixée au 3 janvier 2024, le bureau de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) poursuit son travail.

L'enjeu, désormais, c'est de connaitre la composition du Parlement congolais et donc de connaître la marge de manoeuvre dont disposera le président Félix Tshisekedi, réélu à l'occasion de ces mêmes élections générales avec plus de 73% des suffrages.

À quoi va ressembler la prochaine majorité ? C'est la question qui anime la classe politique congolaise depuis plusieurs jours. Et ces résultats qui mettent du temps à arriver nourrissent les spéculations. Car dans le système congolais, aucun parti n'est, en général, en mesure de gouverner seul et d'atteindre la barre des 251 élus.

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Il faut donc faire une coalition : celle du pouvoir. C'est l'Union sacrée de la nation qui a porté d'une voix la candidature du président. Mais les partis qui la composent font cavalier seul pour ces législatives. Chacun aura donc des élus et va pouvoir mesurer son poids politique.

De cette dynamique va dépendre la répartition des postes à responsabilités. Il y en a plusieurs : la Primature, la tête de l'Assemblée nationale et celle du Sénat notamment. Plusieurs leaders de partis vont avoir leur carte à jouer : Jean-Pierre Bemba pour le Mouvement de libération du Congo (MLC), Vital Kamerhe pour l'Union pour la nation congolaise (UNC) ou encore Modeste Bahati pour l'Alliance des forces démocratiques du Congo (AFDC).

L'autre interrogation, c'est quel impact va avoir le seuil de représentativité sur ces résultats. Un enjeu capital. Pour être validée, une liste doit en effet dépasser 1% des suffrages exprimés. Un parti ou un regroupement peut avoir plusieurs élus, mais s'il n'atteint pas pour ce scrutin la barre symbolique d'un peu plus de 179 000 voix sur l'ensemble du territoire, ces élus seront recalés.

Ce qui complique la communication de certains partis d'opposition qui attendent le verdict de la Céni pour décider s'ils participeront à la prochaine législature.

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