Face au mauvais usage des réseaux sociaux, le Conseil supérieur de la liberté de communication (CSLC) lancera en février prochain la campagne de la citoyenneté en ligne, a annoncé son président, Philippe Mvouo, dans son message de voeux à la presse, le 12 janvier à Brazzaville.

La campagne de la citoyenneté en ligne sera la toute première que le CSLC mènera en février prochain, étant donné le mauvais usage des réseaux sociaux par ceux des internautes qui s'en servent pour la désinformation, l'intox, la manipulation de l'opinion pouvant ainsi déstabiliser les institutions de la république. « Le CSLC va donc procéder à la campagne de sensibilisation et de conscientisation des internautes congolais à un usage responsable des réseaux sociaux, en encourageant des comportements responsables dans la publication et le partage de contenus en ligne », a indiqué Philippe Mvouo.

Décrivant la métamorphose du paysage médiatique avec l'émergence des médias en ligne, le président du CSLC a déploré l'usage pernicieux des réseaux sociaux au point de violer la morale, d'ébranler l'éthique et de saboter la déontologie journalistique. « Pourtant, les réseaux sociaux ne sont pas un mal en soi. C'est une avancée louable avec le numérique qui permet la fluidité de l'information », a-t-il reconnu.

La seconde campagne que le CSLC prévoit en février est relative à la publicité. « La publicité est mal organisée et ne profite pas aux médias », selon Philippe Mvouo. Ainsi, la campagne débutera par une conférence qui réunira tous les acteurs proches ou oeuvrant dans le domaine de la publicité : mairies, agences de publicité, annonceurs, médias...

La relance de la carte de presse cette année est également inscrite dans l'agenda du CSLC. En juin prochain, il est prévu un colloque international sur le thématique de "Discours de haine".

Nouveau style de collaboration

Les échecs, les incompréhensions, les litiges mal assumés et mal gérés, les égos débordants et dépersonnalisant qui poussent à l'abus de la personnalité ont marqué l'année 2023, a dit le président du CSLC. « Nous avons, dans notre corporation, souffert de toutes ces insalubrités comportementales qui ont parfois terni l'image et du Conseil, et de toute la famille journalistique », a-t-il regretté, appelant à tourner la page en cette année nouvelle dans un nouveau style de travail et de collaboration.