Le commandant des Forces de soutien rapide (FSR) au Soudan, Mohamad Hamdane Daglo, continue à faire sa promotion auprès des instances régionales et internationales. Après sa tournée dans plusieurs pays africains, son accord avec une partie des forces civiles soudanaises, il annonce avoir eu un entretien téléphonique vendredi 12 janvier avec António Guterres, le secrétaire général des Nations unies.
Selon le communiqué publié sur son compte X, il a expliqué à António Guterres sa vision pour une sortie de la crise et les moyens d'épargner les civils des « effets négatifs de la guerre ».
Today, I had a phone discussion with the Secretary-General of the United Nations, Mr. @antonioguterres, about the situation in Sudan and the negative ramifications of the war. We explored ways to alleviate the humanitarian suffering experienced by civilians.I briefed Mr....-- Mohamed Hamdan Daglo (@GeneralDagllo) January 11, 2024
Cette déclaration intervient alors que les paramilitaires qu'il dirige continuent de commettre des exactions sur le terrain. Les vidéos et les témoignages qui nous parviennent de plusieurs villages de l'État d'Al-Jazirah montrent l'étendue de ses exactions. Les vols, les viols, les pillages et la destruction se répandent partout là où les hommes armés de Mohamad Hamdane Daglo passent. Après Kordofan, et Darfour, ce sont les mêmes scènes qui se répètent à Al-Jazirah, le dernier État passé aux mains de ses forces le mois dernier.
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Selon le comité de résistance de Wad Madani, plusieurs villages autour de la capitale d'Al-Jazirah sont victimes de ces exactions. Des centaines de familles ont été contraintes de quitter leur maison pour échapper à cette violence. Ainsi, dans le village d'Arab, à l'ouest de Wad Madani, une dizaine de civils ont été tués dans la mosquée et sur le marché du village. C'est également le cas à Mielek, village où six personnes ont été tuées et 40 autres sont détenues. Une vidéo montre ces détenus obligés de répéter les slogans des paramilitaires.
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Parfois, ce sont les membres des Forces de soutien rapide qui tournent et qui diffusent des vidéos qui les accablent dans le but de terroriser les civils.
Par ailleurs, 33 civils ont été tués jeudi à Khartoum, dont 27 dans des frappes aériennes de l'armée, selon le comité d'avocats pro-démocratie.