Afrique Centrale: La RDC et les Nations Unies pour un désengagement réussi de la MONUSCO

13 Janvier 2024

La représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies en République Démocratique du Congo et Cheffe de la MONUSCO, Mme Bintou Keita et le vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères et Francophonie Christophe Lutundula ont réaffirmé ce samedi 13 janvier la volonté des deux entités à oeuvrer ensemble pour un retrait progressif, responsable, honorable et exemplaire de la Mission de la République démocratique du Congo. Ils l'ont dit au cours d'une conférence de presse animée à Kinshasa.

Ce désengagement se fera en trois phases distinctes, conformément au plan co-signé le 21 novembre par Mme Keita et M. Lutundula.

« Nos équipes ont travaillé en synergie, dans un esprit constructif et avec beaucoup de sens de responsabilité. Elles ont produit un plan de désengagement pour un retrait progressif, responsable, honorable et exemplaire de la MONUSCO et fixé les modalités de transfert progressif des tâches de la MONUSCO au Gouvernement congolais. Le Conseil de sécurité a endossé ce plan et nous allons mettre en oeuvre ensemble cette stratégie de désengagement pour matérialiser la vision du Chef de l'Etat de faire du retrait de la MONUSCO un modèle de transition d'une opération de paix des Nations Unies », a affirmé Christophe Lutundula.

Un moment historique

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Pour sa part, la représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies en RDC, Mme Bintou Keita a remercié les autorités congolaises pour leur engagement et leur franche collaboration tout au long du processus.

« Pour la première fois, le Conseil de sécurité des Nations Unies adopte un mandat qui demande à la MONUSCO d'entamer son retrait de la RDC. C'est un moment historique. Nous ne ménagerons aucun effort avec nos partenaires congolais afin de mener à bien ce processus. Je salue la volonté des autorités congolaises de faire du désengagement de la MONUSCO un modèle de transition réussie d'une opération de maintien de la paix des Nations Unies », a indiqué Mme Keita.

Ce désengagement se fera en trois phases distinctes.

La première phase de ce plan de désengagement concerne le retrait complet des composantes militaires et policières de la MONUSCO de la province du Sud-Kivu, au plus tard au mois d'avril 2024. A cette occasion, plusieurs bases militaires de la MONUSCO seront transférées au Gouvernement.

La deuxième phase prévoit un retrait de la MONUSCO du Nord-Kivu après son retrait du Sud-Kivu et à l'issue de l'évaluation de la première phase du désengagement, tel que demandé par le Conseil de Sécurité.

La troisième phase commencera après l'achèvement de la phase 2 et de son évaluation, et conduira au retrait complet de la province de l'Ituri.

La MONUSCO réitère sa détermination à mettre en oeuvre son mandat de protection des civils aux côtés des forces de défense et de sécurité congolaises.

Le 19 décembre 2023, le mandat de la MONUSCO a été renouvelé pour un an à l'unanimité par le Conseil de sécurité avec comme axe fort le démarrage du désengagement de la Mission.

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