Le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Denis Kadima a annoncé, dans la nuit de samedi à dimanche 14 janvier, « des sanctions exemplaires » à l'égard de son personnel qui a participé aux cas de fraude électorale.
Denis Kadima a fait cette annonce lors de la cérémonie de publication des résultats provisoires des législatives nationales.
« La CENI assume pleinement la démarche qui a été la sienne de documenter les irrégularités afin de garantir la transparence et l'intégrité des élections organisées le 20 décembre 2023 et elle annonce donc des sanctions exemplaires à l'égard de son personnel qui a participé aux cas de fraude », a déclaré le président de la CENI.
Pour lui, la décision de la CENI d'invalider plus de 80 candidats était motivée par le souci de « restaurer la voix d'électeurs congolais ».
« Face aux irrégularités constatées et soulevées par la clameur publique, la CENI ne pouvait rester indifférente et se devait d'accorder une attention particulière afin de déceler tous les cas de fraude et d'abus. L'attente a pu paraitre longue, mais la CENI se devait de protéger et de restaurer la voix d'électeurs congolais confrontées au gangstérisme électoral », a indiqué Denis Kadima.
Et d'ajouter :
« C'est ici l'occasion de remercier les électrices et électeurs congolais pour avoir dument documenté des irrégularités notamment grâce à la non-coupure de l'internet contrairement aux processus électoraux passés. J'aimerais rappeler que cette action de la CENI n'est nullement une chasse aux sorcières mais elle s'inscrit dans la ligne droite de son plan stratégique qui est principalement celui de s'aligner sur les standards électoraux internationaux ».
Par ailleurs, Denis Kadima a estimé, en termes des leçons à tirer, qu'il faut penser à programmer les élections en période de saison sèche.
« J'aimerais attirer l'attention de toutes les parties prenantes sur le fait que depuis 2006, les processus électoraux en RDC sont confrontés aux mêmes difficultés et irrégularités, la viabilité de notre jeune démocratie dépend aujourd'hui de leçons tirées de quatre cycles électoraux. Il est insoutenable que les élections continuent à se tenir pendant en période pluvieuse, or la saison sèche offre un environnement propice pour le déploiement et l'acheminement du matériel électoral », a soutenu le président de la CENI.