Cameroun: Affaire Martinez Zogo - Révélations choquantes sur les manoeuvres douteuses de certains magistrats

15 Janvier 2024
opinion

L'affaire Martinez Zogo, marquée par la découverte macabre du corps de la victime, a pris une tournure inattendue avec la révélation des agissements douteux des magistrats Oyono Ebessa Prosper et Sikati II Kamwo Florent Aimé. Le rapport d'autopsie, détenu par notre rédaction, pointe du doigt des manipulations visant à déformer la vérité sur les circonstances du décès de Martinez Zogo.

1. La grande manipulation et la nécessité de sanctions :

Le Conseil Supérieur de la Magistrature doit agir rapidement pour sanctionner les magistrats Oyono Ebessa Prosper et Sikati II Kamwo Florent Aimé, accusés de violer leur serment, de détournement de procédure, d'entrave à la justice, d'abus de fonction, de faux témoignage, et de corruption. Le rapport d'autopsie du 10 février 2023, indiscutable, révèle que Martinez Zogo a subi des sévices corporels, conduisant à une mort violente. Les conclusions excluent toute contestation, pointant clairement vers un assassinat.

2. Empiètement du pouvoir exécutif sur le judiciaire :

Les soupçons d'ingérence du ministre de la Justice, Laurent Esso, dans la procédure sont graves. L'article 126 du code pénal prévoit des sanctions en cas d'empiètement sur le pouvoir judiciaire. Une enquête doit être ouverte pour clarifier si Laurent Esso a ordonné des manoeuvres pour influencer la procédure de Martinez Zogo en faveur d'Amougou Belinga, un inculpé lié à des rumeurs mafieuses avec le ministre.

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3. Le mystère de la date et du lieu de la mort :

Les circonstances entourant la découverte du corps de Martinez Zogo soulèvent des questions cruciales. Le rapport d'autopsie indique une conservation du corps pendant au moins 72 heures avant sa découverte, nécessitant une enquête approfondie pour identifier la cachette utilisée. Le lieu et la date exacts de sa mort restent des éléments essentiels pour la manifestation de la vérité.

4. La diversion du 2ème commando :

Les allégations d'un deuxième commando, distraites par le rapport d'autopsie, nécessitent un examen minutieux. La thèse d'un commando unique opérant en différentes parties doit être explorée, mettant en lumière l'implication possible de Savom, lié à la DGRE. L'enquête doit se concentrer sur ses agissements pour démêler les liens entre les différents acteurs de cette affaire complexe.

Conclusion :

La vérité sur la mort de Martinez Zogo demeure obscure, enfouie dans les manoeuvres douteuses de certains magistrats. L'appel à la requalification des charges, la clarification des liens avec le pouvoir exécutif, la recherche du lieu et de la date exacts de la mort, ainsi que l'exploration approfondie du rôle du prétendu 2ème commando, sont autant de pistes à explorer pour faire éclater la vérité. La justice doit agir avec transparence pour rendre justice à Martinez Zogo et à sa famille.

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