L'ancien bâtonnier du barreau du Sénégal écarte toute possibilité d'une victoire dès le premier tour, lors de la présidentielle du 25 février prochain. Invité de l'émission Objection de la radio Sudfm (privée) hier, dimanche 14 janvier, Me Mame Adama Gueye qui dit craindre que le futur chef de l'Etat qui sera élu lors de cette élection soit « un président faible qui aura un problème de légitimité » a ainsi préconisé un gouvernement d'union nationale pour la prise en charge de cette équation de légitimité.
L'idée d'une victoire dès le premier tour au soir du 25 février prochain de l'un des 21 candidats déclarés retenus par le Conseil constitutionnel dans la première liste publiée le 12 janvier dernier pour la prochaine présidentielle, agitée par l'entourage de certains candidats n'est pas fondée. L'avis est de Me Mame Adama Guèye, ancien bâtonnier du barreau du Sénégal. Invité de l'émission Objection de la radio Sudfm (privée) hier, dimanche 14 janvier, l'ancien candidat déclaré du mouvement Senegaal bu bess qui s'est retiré de la course à la présidentielle de 2019 a tenu à mettre en garde ceux qui évoquent cette possibilité. « Je n'y crois absolument pas. Que ceux qui en parlent fassent attention ». Poursuivant son analyse toujours du processus électoral en cours, en perspective de cette présidentielle du 25 février, l'ancien bâtonnier du barreau du Sénégal est allé même plus loin en disant que le prochain chef de l'Etat qui sera élu au soir de cette élection « sera un président faible qui aura un problème de légitimité ».
« Ma lecture de la situation actuelle du processus électoral, c'est que le président qui va sortir de la prochaine élection, je crains qu'il soit un président faible, qui aura un problème de base de légitimité solide », a souligné l'ancien candidat déclaré du mouvement Senegaal bu bess qui s'est retiré de la course à la présidentielle de 2019 avant l'étape des parrainages. Ainsi, suggère-t-il la mise en place d'un gouvernement d'union nationale pour la prise en charge de cette équation de légitimité du prochain chef de l'Etat qui, selon lui, « peut-être un problème et en même temps, une opportunité » pour réparer les fractures créées par l'actuel régime du président Macky Sall.
« Il faut que les gens prennent conscience que gagner une élection c'est une chose, gouverner le pays c'est autre. Pour pouvoir gouverner le pays, celui qui va sortir de cette élection, si je peux lui donner un conseil, c'est de construire un consensus. Dans les conditions actuelles où se trouve ce pays, je pense qu'une des solutions, c'est un gouvernement d'union nationale au sortir de l'élection », a-t-il assuré avant d'insister. « Il faut aller vers un gouvernement d'union nationale, construire un consensus, réparer les fractures, réconcilier ce Sénégal parce qu'il y'a des fractures très profondes. Il ne faut pas se créer des illusions et faire semblant. Il y'a de fortes fractures dans ce pays, il faut qu'on crée une alliance sénégalaise forte parce que le Sénégal a des opportunités extraordinaires à exploiter ».