Samba Sy, le ministère du Travail, du Dialogue social et des Relations avec les institutions a présidé, hier à Saly-Portudal, l'ouverture d'un atelier portant revue des rapports annuels de performance 2023 et de partage des PTA 2024 des programmes. Il a mis en évidence deux importants et lourds chantiers : la réforme du Code du travail et celle du Code de la sécurité sociale. Il a, en outre, rappelé la tenue d'élections de représentativité des centrales syndicales. Par conséquent, il a inscrit la rencontre de Saly-Portudal dans le but de faire le point, d'étudier les zones de résistance, d'envisager des projections pour l'année en cours avant de conclure sur la situation des jeunes par rapport au contexte de la gestion de l'emploi.
Le ministre du Travail, du Dialogue social et des Relations avec les Institutions a loué le travail de ses collaborateurs. Ainsi, il a avancé : "Nous l'avons fait en conduisant des dossiers lourds. Nous le faisons sans grand bruit, sans réclame ; mais ces agents sont exemplaires du point de vue de leur engagement et de leur motivation. Et c'est pratiquement trop souvent qu'ils travaillent à dénouer des conflits, on n'en parle pas trop souvent puisqu'on s'arrête essentiellement sur les trains qui n'arrivent pas à l'heure. Pourtant, ils ont apaisé bon nombre de conflits et les négociations qu'ils ont engagées ont abouti à des améliorations. Vous savez, il y a eu cette année la majoration, l'élévation des salaires des travailleurs du privé, c'est dû à leur entregent."
Selon lui, avec des moyens relativement limités et dans un contexte très exigeant en matière de ressources, il pense se rapprocher de l'optimale. A l'en croire, l'organisation est de mise. "Il y a quelques points à faire mais nous avons une bonne dépense. Quand les moyens sont rares, vous avez intérêt à les dépenser convenablement et c'est évidemment ce bilan que nous faisons de notre exercice 2023."
Les Codes du travail et de la sécurité sociale datent de plusieurs décennies, a-t-il constaté. Il a relevé le contexte actuel du travail : "Aujourd'hui, nous avons des réalités nouvelles, comme le télétravail. A l'occasion de la Covid, nous avons beaucoup appris. Nous sommes dans un monde absolument renouvelé. De ce point de vue-là, les instruments de gestion de nos rapports dans le travail, nous devons les ajuster et les apprêter. Il faut que nous bougions puisse que nous ne sommes pas seuls au monde, d'autant plus que nous sommes dans un monde ouvert où le champ de la compétition nous met en présence avec d'autres gens d'autres contrées".
Fort de ce constat, le ministre du Travail dira : "Toutes ces réalités sont des réalités nouvelles qu'il faut essayer d'incuber. Voilà pourquoi nous devons ajuster notre législation du travail, tout comme nous devons améliorer notre système de protection sociale.
Nous avons des travailleurs qu'il faut prendre en compte. C'est le grand nombre de ceux-là qui sont les travailleurs de l'informel. Ces travailleurs là également rendent d'éminents services. Il faut que nous trouvions des moyens de les protéger". Il a noté des avancées significatives dans la marche vers la réforme des codes : celui du travail et celui de la sécurité sociale.
ENTRE DEMANDE D'EMPLOIS DES JEUNES ET RELEVEMENT DE L'AGE DE LA RETRAITE
Pour le ministre du Travail, la gestion des affaires est synonyme de la toile de Pénélope. Chaque situation en fait appel à une autre et tout problème réglé est secondé par un autre. Cela, pour lui, nécessite plus de personnels et plus de moyens. "Je comprends bien qu'il y ait des exigences pressantes de donner des opportunités à nos jeunes et je mets en relation cette question avec la demande que vous avez entendu surgir également sur le relèvement de l'âge de la retraite. C'est-à-dire quand vous gérez le social et que vous gérez un pays, vous êtes au confluent de revendications qui s'entrechoquent. Les jeunes veulent de l'emploi, les seniors disent laissez-nous exercer encore un peu de temps. Il faut que nous trouvions des solutions de compromis", s'est-il exprimé.