Le Caire — La Ligue des États arabes tiendra, mercredi prochain, une réunion d'urgence au niveau des ministres des Affaires étrangères, présidée par le Maroc, pour examiner les répercussions du mémorandum d'entente conclu entre l'Éthiopie et la région du Somaliland.
Dans un communiqué publié ce dimanche, la Ligue arabe a indiqué qu'elle a décidé de tenir une réunion d'urgence du Conseil de la Ligue au niveau des ministres des Affaires étrangères via vidéoconférence pour discuter des répercussions de la signature, de manière illégale, d'un mémorandum d'entente entre l'Éthiopie et la région du Somaliland.
L'ambassadeur de la République fédérale de Somalie en Égypte et Représentant permanent auprès de la Ligue des États arabes, Elias Cheikh Omar Abu Bakr, a annoncé, le 4 janvier, que son pays a soumis une demande à la Ligue arabe pour tenir une réunion d'urgence du Conseil de la Ligue au niveau des ministres arabes des Affaires étrangères pour discuter des répercussions de la conclusion dudit mémorandum d'entente entre l'Éthiopie et la région du Somaliland. Ce mémorandum permettra à Addis-Abeba d'exploiter une superficie de 20 kilomètres au nord-ouest de la Somalie, dans la mer Rouge, ainsi qu'un port et une base militaire dans cette région.
Le diplomate somalien a souligné la nécessité d'adopter une position arabe unifiée pour répondre à la violation flagrante commise par l'Éthiopie contre la souveraineté et l'intégrité territoriale de la République fédérale de Somalie, car ces mesures unilatérales de l'Éthiopie constituent une menace pour la sécurité arabe et à la navigation dans la mer Rouge, comme elles représentent une tentative visant à porter atteinte à la souveraineté, à l'indépendance et à l'unité de la République fédérale de Somalie.
Il a, de même, souligné l'importance de respecter les règles de bon voisinage afin de renforcer la paix, la sécurité et la stabilité dans la région de la Corne de l'Afrique.
En outre, M. Abu Bakr a noté que cette mesure prise par l'Éthiopie représente une violation flagrante de la souveraineté somalienne et aggrave davantage la situation dans la région, mettant en garde contre le danger et les répercussions de cette démarche.