Le ministre de l'Education nationale et maire de Ndioum a animé, avant-hier, à Louga, une conférence de presse, en marge de la Ziarra de Thierno Mountaga Daha Tall. Occasion saisie par Cheikh Oumar Anne d'interpeller les 21 candidats à l'élection présidentielle qui ont passé l'étape du parrainage et de les inviter à déposer des recours au Conseil constitutionnel, après avoir relevé des anomalies. Non sans manquer d'adresser des piques à certains candidats, invalidés ou non.
«Je fais attention aux candidats qui veulent diriger le pays. Ceux qui aspirent à présider aux destinées des Sénégalais doivent en avoir les capacités. Ils doivent s'engager à sauvegarder la paix dans le pays, à respecter les institutions. Et il faut qu'ils aient un code d'honneur. Le respect du code d'honneur dépend surtout de l'honorabilité. La première étape du parrainage a été sélective, mais la seconde ne l'a pas été. Des candidats recalés ont donné leurs parrains à d'autres. Il y a eu des échanges de parrains et même un détournement de parrains, ça pose un problème d'honorabilité pour ceux qui l'ont accepté», a déclaré le responsable «aperiste».
Avant d'ajouter : «Il est arrivé le moment où on doit dire aux candidats qu'ils doivent porter en bandoulière leur honorabilité qui repose sur le respect de nos institutions et des Sénégalais. Il y a eu beaucoup de manquements. Les 21 candidats doivent s'engager sur leur honneur. Il y a le débat sur des candidats binationaux, d'autres ont maille à partir avec la justice. Il y a aussi le problème du quitus fiscal. Les candidats doivent interpeller le Conseil constitutionnel sur ces faits. J'interpelle notre candidat et ses avocats. Ils doivent déposer un recours».
Sur sa lancée, Cheikh Oumar Anne de soutenir : «Il y a des candidats qui nous parlent de valeurs, je les attends sur ces questions. Les Sénégalais ne doivent pas accepter que des candidats qui ont un problème d'honorabilité puissent s'adresser à eux pendant 21 jours. Quand on n'a pas un code d'honneur, on est capable de dire n'importe quoi. Tous les candidats qui ont lâché leur parti sans avoir démissionné, leur candidature doit être bien contrôlée, comme on doit aussi bien contrôler les candidatures de personnes dont le parti a été dissous».
Cheikh Oumar Anne n'a pas manqué de porter une virulente réplique aux candidats recalés à l'étape des parrainages qui ont annoncé une caravane dénommée «Dogaali Benno». Pour Cheikh Oumar Anne, les recalés devaient faire profil bas, au lieu de faire certaines déclarations. Enfonçant le clou, le ministre de l'Education nationale a indiqué que «des gens qui n'ont pas les capacités d'avoir le nombre de parrains requis, ne peuvent ébranler personne...Des gens à terre ne peuvent pas faire faire un 'Doggali' à des gens debout, sûrs de leur force »