La commission Justice et paix de l'église catholique renseigne que depuis la fin des vacances de Noël, les élèves de l'institut Technique Manika à Kolwezi n'ont toujours pas repris les cours. Leurs salles de classes sont occupées par une unité de la police qui a été tout récemment déployée dans la ville de Kolwezi ; province du Lualaba pour assurer la sécurité après l'élection du 20 décembre 2023.
L'abbé Benoît Mukwanga, secrétaire exécutif du réseau de la commission Justice et paix de l'église catholique a, au cours d'un point de presse animé jeudi 11 janvier à Lubumbashi, indiqué que : « les policiers déployés y ont mis leur caserne. Ces derniers ont pu utiliser des salles de classes comme installations sanitaires et ont détruit les bancs en les utilisant comme bois de chauffage, occasionnant ainsi la fermeture de cet établissement ».
D'après les sources locales à Kolwezi, les alentours de cette école deviennent invivables. Les parents ne cachent pas leur indignation à l'idée que c'est dans cet environnement que leurs enfants vont étudier.
Cette situation est aussi décriée par la société civile qui demande aux autorités compétentes de caserner ces policiers ailleurs car leur présence perturbe non seulement le bon fonctionnement des activités mais aussi le calendrier scolaire.
Pour Chadrac Mukad, coordonnateur de la société civile du Lualaba, il est plus que temps que cette école reprenne ses activités dans des bonnes conditions : « Nous demandons aux autorités de pouvoir les retirer le plus vire que lundi les enfants reprennent le chemin de l'école et il faut assainir correctement ces milieux qui qui est pollué aujourd'hui pour permettre que les enfants y vivent ».
D'après une source du gouvernement provincial du Lualaba contactée par Radio Okapi, le premier groupe des policiers a déjà quitté les installations de cette école. Le deuxième et dernier groupe devrait vider le lieu ce samedi.
Tous seront dans leur caserne aménagée par l'exécutif provincial du Lualaba sur le site Manga Manga dans le territoire de Mutshatsha. Et le gouvernement provincial se chargera de l'assainissement du milieu pour permettre aux élèves de cet institut de reprendre leurs activités scolaires.
Ces policiers étaient installés dans cette école alors que les élèves étaient en vacances.
