Les autorités judiciaires suisses enquêtent actuellement sur les "liens mystérieux " qui existeraient entre Yahya Jammeh, l'ancien dictateur gambien, et Ousman Sonko, son ancien ministre de l'intérieur.
Ce dernier est présentement sur le banc des accusés pour crime contre l'humanité, violence sexuelle et autres allégations accablantes.
Les rapports dont le quotidien The Point a eu connaissance et qui visaient à protéger Sonko ont également réfuté les attestations de l'accusation et ont insisté sur le fait que « Sonko ne faisait qu'obéir aux ordres de Yahya Jammeh en tant que ministre de l'intérieur ... et qu'il agissait sous sa direction, comme cela avait été officiellement attesté.... »
Il a donc nié toutes les accusations.
La défense de l'ancien ministre tente désespérément d'imputer les allégations d'actes répréhensibles non seulement sur l'ancien dictateur, mais également sur des agents de la célèbre et désormais défunte Agence Nationale de Renseignement (NIA).
Toutefois, en réponse aux questions de ce correspondant concernant principalement la dimension, le calendrier et les soumissions des deux parties impliquées, un haut dignitaire bien informé sur ce dossier a remarqué: « Tant que le procès est en cours, nous ne pouvons nullement donner plus d'informations. Néanmoins, les procureurs font tout leur possible en vue de mettre la lumière sur les violations généralisées et flagrantes des droits de l'homme commises par le défendeur dans le cadre du principe de compétence universelle que nous reconnaissons depuis 2011... »
Le journal The Point a été informé que les procureurs ont recueilli « de nombreuses preuves [...] d'activités, d'événements et de faits, ainsi que des documents et des témoignages de victimes ou de membres de leur famille en Gambie et à l'étranger. »
Le journal a également clairement indiqué que « Yahya Jammeh a personnellement et activement joué un rôle majeur dans les persécutions illégales, les tortures, les disparitions et les meurtres de plusieurs Gambiens innocents, sans aucun remords. »
Par conséquent, le journal a demandé l'extradition de l'ex-dictateur de sa cachette en Guinée équatoriale afin de « faire face à la justice... et d'éviter la répétition d'un scénario similaire à l'avenir. »
Le quotidien The Point a également ajouté que « Sonko ne peut aucunement s'appuyer sur son témoignage selon lequel il agissait simplement au nom d'un dictateur... Ses positions en tant qu'ancien Commandant de la Garde Présidentielle et Inspecteur Général de la Police ont clairement démontré qu'il n'était nullement un outil de l'oppression de Yayha Jammeh, mais qu'il était également impliqué de manière indépendante dans une vendetta personnelle contre des Gambiens innocents, notamment des journalistes et des opposants politiques. »
En outre, les documents cités par les groupes de défense des droits de l'homme qui soutiennent les victimes mentionnent également plusieurs autres agents, notamment des officiers de l'Agence Nationale de Renseignement (NIA), qui auraient commis plusieurs abus de droit pendant les 22 années de pouvoir de Yahya Jammeh et déplorent que certains des auteurs n'aient toujours pas été appréhendés et qu'ils opèrent librement ou soient nommés à des postes de haut niveau.
Selon ces groupes de défense des droits de l'Homme, « si la justice est encore recalée ou retardée, les conséquences naturelles seront encore plus graves à l'avenir. »
Dans la même veine, en Allemagne, Bai Lowe, qui a activement collaboré avec les célèbres Junglers impliqués dans le meurtre horrible de Deyda Hydara, rédacteur en chef et copropriétaire du journal The Point, a été condamné à la prison à vie pour des crimes similaires contre l'humanité.
Lowe avait également tenté de se défendre en utilisant le même bouc émissaire, affirmant « qu'il agissait sous les ordres de Yahya Jammeh. » Mais il n'a guère réussi à convaincre les juges et a finalement assumé la responsabilité de ses actes.
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