Les organisations féminines de la ville de Beni ont mené une lutte acharnée pour faire élire des femmes afin d'augmenter leur représentativité au Parlement. Cependant, ces efforts n'ont pas produit le résultat escompté, regrette ce lundi 15 janvier, Julie Nkuna, femme leader de Beni.
« Le pourcentage des femmes élues ne correspond aux efforts que les femmes ont fourni pour conscientiser la femme à voter femme. Ça ne correspond pas à tous les efforts qu'on a fourni pour former et accompagner les femmes. Ce sont des pourcentages qui ne sont pas satisfaisants pour nous. On pensait qu'on allait atteindre une représentation féminine qui avoisinerait le 50-50», a fait remarquer Julie Nkuna.
Elle plaide pour l'abolition des lois qui ne favorisent pas la femme, mais aussi pour la nomination des femmes dans le prochain Gouvernement et dans la direction des différentes entreprises publiques.
« Nous pouvons dire que la femme a pris quand même conscience de voter femme. Aussi il y a cette fameuse loi électorale, qui semblait favoriser la femme. Elles se sont présentées nombreuses, mais d'autres étaient des figurantes parce qu'elles devaient remplir les listes afin d'atteindre le seuil électoral. Une fois encore, l'homme s'est servi de la femme », a regretté Julie Nkuna.
Les femmes congolaises ont quand même pris conscience en votant les candidatures féminines, mais l'évolution en termes de représentativité n'est pas significative. Celle-ci est passée de 10% à la législature de 2018, à 14% lors des élections du 20 décembre 2023.