Cameroun: Les mesures draconiennes de Paul Biya pour faire face à la crise financière au Cameroun

16 Janvier 2024

La situation économique précaire du Cameroun pousse le Président Paul Biya à prendre des mesures drastiques pour remédier aux caisses vides de l'État. Après l'annonce récente de l'augmentation du prix du carburant, les administrations se préparent à subir des réductions importantes dans le train de vie de l'État.

Dans une correspondance datée du 4 janvier 2024 et adressée au Premier Ministre, Chef du Gouvernement, DION NGUTE, le Secrétaire Général de la Présidence de la République, Ferdinand NGOH NGOH, énonce les directives claires de Paul Biya. Le gouvernement est sommé de rationaliser les dépenses publiques de fonctionnement.

Les mesures annoncées comprennent la limitation substantielle de la création de comités/groupes de travail, des missions à l'étranger, des achats de véhicules de fonction, et des dépenses de carburant. De plus, le contrôle des dépenses liées à la commande publique des biens et services dont le coût est inférieur à cinq (05) millions FCFA est instauré.

Une priorité est accordée au redéploiement optimal des effectifs disponibles pour contenir les nouveaux recrutements. Il est demandé de mettre en adéquation les profils avec les besoins en ressources humaines des administrations. De plus, toute initiative visant à transformer des services relevant des départements ministériels en établissements publics est suspendue.

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Un point crucial soulevé dans la correspondance concerne les marchés, communément appelés "4.9", qui sont identifiés comme des outils de pillage du budget de l'État.

Cependant, alors que l'on recommande la réduction du train de vie de l'État et que Paul Biya appelle les Camerounais à serrer la ceinture, le budget 2024 de la Présidence de la République suscite des interrogations. Malgré les restrictions imposées, la Présidence de la République prévoit de consommer 55 300 000 000 FCFA pour les 12 prochains mois, soit 1,3 milliards FCFA par semaine. Ce montant, équivalent à 151 923 075 FCFA par jour, ne prend cependant pas en compte les salaires des fonctionnaires travaillant au sein de cette institution.

Cette apparente dualité soulève des questions sur la cohérence des mesures prises face à la situation économique difficile que traverse le pays. Les Camerounais restent à l'écoute des prochains développements, cherchant des réponses quant à l'efficacité réelle de ces décisions dans la gestion de la crise financière nationale.

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