Les Émirats Arabes Unis ont récemment placé le Cameroun au neuvième rang d'une liste croissante de pays dont les navires sont interdits d'entrer dans leurs eaux. Bien que les autorités émiraties n'aient pas fourni d'explications officielles quant à cette mesure, le magazine économique américain de renom, Bloomberg, avance que cette sanction pourrait être liée aux soupçons d'utilisation du pavillon camerounais par des navires russes pour contourner les sanctions occidentales imposées sur le pétrole russe.
Selon les informations recueillies par Bloomberg, Abu Dhabi aurait émis des doutes quant à la possibilité que des navires russes utilisent le pavillon camerounais comme un moyen de contourner les sanctions internationales. Cette manoeuvre aurait pour objectif de poursuivre les exportations de pétrole russe malgré les restrictions imposées par l'Occident.
"The Maritime Executive" a souligné que le Cameroun avait attiré l'attention en tant que refuge pour une "flotte fantôme", utilisée en réponse aux interdictions sur les exportations de pétrole russe. Historiquement, les navires immatriculés au Cameroun ont été associés à d'autres opérations de contrebande de pétrole, notamment en Iran et au Venezuela.
Selon les informations fournies par Bloomberg, sur les 14 pétroliers arborant le pavillon camerounais, 11 d'entre eux ont pu être tracés jusqu'à des ports pétroliers russes au cours de la dernière année.
Jusqu'à présent, les autorités camerounaises n'ont pas émis de déclaration officielle sur cette question. Cependant, les implications de cette sanction pourraient être significatives pour les relations commerciales entre les Émirats Arabes Unis et le Cameroun. Avec l'interdiction d'accès à leurs eaux, les navires camerounais ne pourront plus effectuer des achats de pétrole dans ce pays, potentiellement entraînant des perturbations sur le marché local et des risques de pénuries.
Les observateurs attentifs surveillent désormais de près l'évolution de cette situation et attendent les réactions officielles des autorités camerounaises. L'impact économique de cette mesure sur les deux nations pourrait être considérable, mettant en lumière les enjeux complexes qui entourent les activités maritimes internationales et les implications géopolitiques qui en découlent.