Afrique: Vers la mise en oeuvre d'un programme sénégalo-américain d'économie bleue

Dakar — Le ministère sénégalais de l'Économie, du Plan et de la Coopération a entamé un atelier de trois jours pour valider une définition de l'économie bleue, dans le cadre d'un futur programme de coopération qui va le lier au Millenium Challenge Corporation (MCC) des États-Unis d'Amérique, a constaté l'APS, lundi, à Dakar.

« Le but de cet atelier est d'aboutir à une définition consensuelle, commune et partagée par toutes les parties [...] à l'échelle nationale », a précisé Alé Nar Diop, le secrétaire général du ministère.

Il s'agira d'« avoir une vision holistique de l'ensemble des activités qui se déroulent autour des océans, des mers et des côtes, afin de pouvoir formuler, avec nos partenaires américains du MCC, un [programme] permettant de développer ce secteur-là », a expliqué M. Diop lors de l'ouverture de l'« atelier de validation de la définition de l'économie bleue ».

Le programme qu'envisagent d'élaborer et de mettre en oeuvre le Sénégal et le MCC va servir à « impulser, à l'échelle régionale, la croissance économique durable, en lien avec des secteurs et des sous-secteurs identifiés dans une approche inclusive », a dit le secrétaire général du ministère de l'Économie, du Plan et de la Coopération.

Selon Alé Nar Diop, cette initiative a pour but de « créer de la richesse et de la prospérité dans le secteur de l'économie bleue, tout en ayant une vision inclusive, qui intègre les communautés, les acteurs et toutes les politiques que les gouvernements mettent en oeuvre ».

Le programme auquel le MCC va participer va durer cinq ans.

Le montant de son financement va varier entre 600 millions et 800 millions de dollars US, environ 359 milliards et 478 milliards de francs CFA, selon M. Diop.

« L'économie bleue, c'est l'économie des océans, des mers et des côtes », a-t-il dit lors de l'ouverture de l'atelier. « C'est une économie qui intègre plusieurs secteurs, qui vont de l'économie traditionnelle à l'économie circulaire en passant par l'économie verte. »

« Ce nouveau partenariat avec le MCC témoigne de la confiance et de l'engagement des États-Unis envers le Sénégal », a souligné Aïchatou Fall, la représentante de l'ambassade américaine au Sénégal à l'atelier.

Selon Mme Fall, le gouvernement américain reconnaît la « détermination » des pouvoirs publics sénégalais à « gérer les ressources marines » de leur pays « de façon responsable et inclusive ».

« Avec un littoral de plus de 700 km, le Sénégal a la possibilité de [...] stimuler la croissance économique en préservant l'intégrité écologique de son environnement marin », a souligné la représentante de l'ambassade des États-Unis d'Amérique.

« La gestion durable des ressources, la protection de la biodiversité marine et l'adaptation aux changements climatiques [...] représentent autant de défis du moment, concernant l'économie bleue », a-t-elle poursuivi.

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