«Nous avons des sites internet, nous avons des réseaux sociaux ; mais, honnêtement, moi, en tant qu'observateur, on n'a jamais senti l'impact des Assises au niveau de l'opinion», a constaté, pour le regretter, Mamadou Ibra Kane, président du Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (CDEPS).
Pour le président du CDEPS, «Nous devons, à travers des ateliers, inviter les différents secteurs de la société, inviter les partenaires au développement, pour vulgariser le contenu de nos conclusions». La raison, selon lui, c'est que «ces Assises ne concernent pas seulement les journalistes et techniciens des médias, ça concerne l'ensemble de la société sénégalaise. Et donc, de ce point de vue-là, il faut les vulgariser», a-t-il insisté.
Cependant, partant de la réalité selon laquelle la presse sénégalaise est dans une situation très difficile, le patron du quotidien sportif, Stades expliquera : «Moi, en tant que chef d'entreprise, je ne vous cache pas que ces années après Covid sont certainement les années les plus dures. Et, comme je le dis souvent, le jour où nous n'aurons plus de presse vivable, c'est la presse dans son ensemble qui sera menacée».
Car, poursuit-il, «Nous n'aurons plus de presse disons républicaine, nous n'aurons plus de presse libre et indépendante. Et, cela va impacter négativement dans le processus démocratique au Sénégal», a-t-il fait valoir. C'est ainsi, croit-il fermement, que «ces Assises pourraient peut-être donner une nouvelle impulsion, pour que la presse sénégalaise ne sombre pas».
Il faut noter que l'objectif de ces Assises des médias, c'est de définir une vision global à moyen et long terme afin, d'une part, de faire du secteur de l'information et de la communication un levier stratégique dans le processus de consolidation de la démocratie, pour le renforcement des valeurs de paix, d'unité et de solidarité nationales, et, d'autres part, de l'ériger en pole économique à valeur ajoutée, pourvoyeur d'emplois non précaires.