Les défis écologiques au Burkina Faso en 2024 représentent un enjeu crucial pour la préservation de l'environnement et le bien-être des populations. Parmi les préoccupations majeures, la lutte contre la déforestation, la gestion durable des ressources naturelles, l'adaptation aux changements climatiques et la promotion de la diversification des sources d'énergie occupent une place centrale.
La gestion durable des ressources naturelles constitue une priorité, car leur épuisement peut non seulement aggraver les tensions sociales liées à l'accès à l'eau et aux terres, mais aussi à la dégradation de l'environnement. Le Burkina Faso doit intensifier ses efforts en mettant en œuvre des politiques pour promouvoir une utilisation équitable de ses ressources naturelles.
En effet, la déforestation au-delà de la simple altération du paysage, demeure un problème majeur qui impacte négativement la biodiversité, contribue à l'appauvrissement des sols et aux émissions de gaz à effet de serre. En d'autres termes, les forêts jouent un rôle vital dans la fourniture de ressources alimentaires, médicinales, la qualité de l'air et la régulation climatique pour les populations. En dégradant ces écosystèmes, l'on compromet de façon générale la vie et l'avenir des êtres vivants.
Toute chose qui nécessite la mise en œuvre de politiques durables pour inverser la tendance. Au nombre des politiques, l'adoption et la promotion à outrance des pratiques d'agroforesterie s'avère plus qu'une nécessité. Il s'agit d'une stratégie qui consiste à intégrer des arbres au sein des exploitations agricoles, pour concilier les besoins agricoles avec la préservation de l'environnement. L'agroforesterie suppose une interaction entre les végétaux, les animaux, les humains et leur environnement. Elle permet lentement de régénérer, maintenir et même augmenter les niveaux de production diversifiée d'un site.
Agroforesterie et création de microclimats
Les systèmes agroforestiers sont caractérisés par la création de leurs propres microclimats et par leur effet tampon dans les situations extrêmes. L'agroforesterie est reconnue comme une stratégie de réduction des gaz à effet de serre grâce à sa capacité à séquestrer biologiquement le carbone.
Certes, des organisations paysannes et mêmes des structures associatives promeuvent l'agroécologie, mais toujours au stade embryonnaire. Ce qui nécessite une sensibilisation des paysans pour l'adoption intégrale de cette stratégie tout en prenant en compte la bonne gestion des ressources en eau.
Aborder les défis écologiques au Burkina Faso ne peut se faire en isolation du changement climatique qui exacerbe les conditions déjà précaires des populations de façon générale. Les effets des changements climatiques se font sentir de manière accrue, avec des épisodes de sécheresse plus fréquents et des variations climatiques imprévisibles. Il est impératif de renforcer les capacités d'adaptation des communautés, notamment par le biais de projets visant à améliorer la résilience agricole et à promouvoir des infrastructures résistantes aux changements climatiques. L'amélioration des infrastructures hydrauliques et la diversification des sources d'énergie pour réduire la dépendance aux combustibles fossiles sont des éléments clés pour atténuer les impacts des changements climatiques.
La promotion d'initiatives locales réussies et le suivi des progrès réalisés dans la mise en œuvre des politiques environnementales peuvent contribuer à maintenir ces questions au cœur du débat public. En comprenant ces interconnexions relatives à ces enjeux écologiques, la communauté internationale, les gouvernements locaux et les acteurs de la société civile peuvent collaborer de manière plus efficace pour promouvoir la durabilité environnementale.