Le bras de fer autour d'un litige foncier a atteint son summum à Ambodivoara Sambava. Un chef de famille a été charcuté jusqu'à ce que mort s'ensuive et des blessés sont signalés.
Un acte qui glace le sang. Un règlement de compte meurtrier a éclaté avant-hier à Ambodivoara Sambava. Un homme de quarante-cinq ans a été charcuté à mort et des blessés sont signalés. Sept individus impliqués dans la rixe meurtrière ont été, pour leur part, aperçus en train de prendre la fuite.
Le crime a été commis dans la matinée de samedi. Aux alentours de 9 heures, des cris et des appels de détresse qui ont jailli près d'une rizière à Antsahamadio ont interpellé les riverains. Sans tarder, ils sont venus à la rescousse et les Forces de gendarmerie ont été, dans la foulée, alertées.
À l'arrivée des personnes venues prêter main forte, les individus mouillés dans les échauffourées étaient en train de quitter les lieux en courant comme des dératés. Ils se sont, par la suite, évanouis dans la nature. Sur les lieux gisait, dans un état presque végétatif, le quadragénaire.
Son corps était couvert de profondes entailles faites à la hache et à coups de coutelas.
Entailles profondes
Dans un sauve-qui-peut, l'homme agonisant a été évacué au Centre Hospitalier de Référence de la Région Sava. Le personnel médical a tout essayé pour l'arracher à la mort, mais en vain. Des coups létaux portés sur sa tête, au niveau de son dos et dans ses membres lui ont été fatals.
À la lumière des informations communiquées, un litige foncier serait à l'origine des actes de violences survenus samedi. Depuis quelques années, des familles se retrouvent engagées dans un bras de fer autour de la possession d'un terrain.
L'affaire a déjà été conduite devant la gendarmerie et le tribunal mais des personnes ne semblent pas être satisfaites de la procédure judicaire ainsi diligentée. Une atmosphère délétère plane à Ambodivoara Sambava après cet affrontement dramatique. Les Forces de défense et de sécurité ont, de ce fait, pris les dispositions qui s'imposent afin d'écarter tout potentiel regain de violence. Une enquête est ouverte après les évènements de samedi.
