Un trafic de stupéfiants transfrontalier opéré en haute mer a été démasqué par la police mauricienne, dimanche.
Saisie record de stupéfiants pour la police mauricienne. Dimanche, elle a mis la main sur au moins 340 kilos de cannabis en provenance de Madagascar, objet d'un trafic réalisé en haute mer. Quatre Mauriciens et Malgaches ont été interpellés et mis en garde à vue.
Selon le journal local Défimedia, la saisie est intervenue au large de Pointe-aux-Canonniers. Les marchandises réparties en une vingtaine de colis valent plusieurs milliards d'ariary.
Il a fallu trois jours (du vendredi au dimanche) pour les Forces de l'ordre de l'île soeur pour réussir l'opération dans des conditions difficiles. Un bateau à bord duquel se trouvaient les quatre Mauriciens a été le premier à avoir été intercepté. « Ils avaient à bord de leur embarcation vingt-quatre jerrycans de carburant pour assurer le trajet », a relayé Défimedia qui a donné les noms des suspects.
Course-poursuite
Leur implication dans une importante transaction de drogue a pu être vérifiée, selon la même source. Un d'eux aurait avoué que la mission était planifiée. Ils devaient « réceptionner la cargaison en haute mer dans les eaux mauriciennes auprès de trafiquants malgaches ».
Ces derniers ont été pistés, dimanche, par deux équipes de commandos. Un avion a été engagé pour les repérer car ils ont navigué dans un black-out total pour échapper aux radars, à en croire les informations des médias mauriciens.
Après plusieurs heures à faire une partie de cache-cache, les passeurs malgaches ont été localisés. Ils ont obtempéré après deux heures de course-poursuite. Ils ont également manifesté une résistance, causant les blessures des deux membres des commandos.
Les chanvres indiens étaient soigneusement dissimulés dans vingt-quatre colis en plastique. Une enquête est actuellement en cours. Les six Malgaches ont été fixés sur leur sort.
C'était le énième crime transfrontalier entre Madagascar et Maurice. L'année passée, des trafiquants mauriciens ont été arrêtés à Antsiranana. Une vedette rapide avec numéro d'immatriculation mauricienne avait été abandonnée par d'autres passeurs de drogue dure à Iharana.
