Madagascar: Clash of code - « MISA » Sur le toit du monde

Un talent indéniable. Qui plus est, reconnu à l'unanimité qu'est celui des quatre apprentis mathématiciens du département de Mathématiques, Informatique et de Statistiques appliquées (MISA) de l'Université d'Antananarivo.

Ils ont fait la fierté de la Grande île car, jeudi, ces jeunes codeurs et mathématiciens remportent la première édition de l'« Orange digital Center Champions », une compétition informatique portant sur le « code » qui a mis aux prises quinze équipes de jeunes développeurs en Afrique et au Moyen-Orient. L'euphorie à peine retombée, Nekena Rayanne Ratiarivelo fait part de sa jubilation partagée avec son équipe. « Nous sommes à la fois contents et fiers car il ne s'agit pas d'une petite compétition mais d'un championnat mondial. Nous sommes honorés de représenter en même temps l'identité de notre école (MISA, Ndlr), mais aussi celle des couleurs nationales » confie-t-il.

Ces quatre étudiants, en première et deuxième année de Master à l'université ont décidé de porter le nom de leur établissement.

Logique et rationnalité

Au départ, réunis par leur passion et les maths, ils s'en sont remis à leurs acquis pour traverser les péripéties de la compétition. « Nous avions eu des matières à l'université où l'on nous a appris la syntaxe et les bases en Informatique et c'est cette passion qui nous a poussée à apprendre tout ce qui touche au code. Les membres de l'équipe se sont ensuite juste fiés à la logique mathématique car quand il s'agit de cette science, logique et rationalité sont les maîtres mots. Le coding et les autres challenges ont par la suite été beaucoup plus faciles à appréhender», indique-t-on.

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Aux prises avec les équipes égyptienne, tunisienne et jordanienne en phase finale, les Malgaches se sont démarqués du lot par les stratégies qui leur ont permis de glaner les points au détriment de leurs adversaires. 4 799 points ont ainsi été cumulés par la Team MISA au terme du championnat.

« Les Égyptiens avaient par exemple, concocté des stratégies pour rentrer ensemble dans un « room », (une bibliothèque de persistance censée configurer une base de données) afin de bloquer l'entrée aux autres équipes vu que l'accès à cette plateforme y est limitée. Tandis que nous avons capitalisé les ressources pour nous introduire ensemble dans un room et passer au suivant assez rapidement quand le problème est résolu ».

Un travail d'esprit mais aussi d'équipe contre des personnes à l'autre bout de l'écran et du monde, il s'agit certes d'un décor moins romancé que celui des films hollywoodiens avec le jeune informaticien dans sa chambre, mais l'intrigue, l'émotion et le suspense y étaient avec ses moments de frayeur, ses hauts et ses bas. « C'était en quart de finale par exemple que l'équipe a rencontré certaines difficultés. L'épreuve consistait à manipuler des bots et à les confronter à ceux de l'adversaire pour gagner des points. Les sujets à faire étaient assez vastes, raisons pour laquelle nous avions eu du mal à adapter nos stratégies par rapport à cette épreuve », confie Rayanne, membre de l'équipe.

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