Madagascar: Vol de terrains - L'enquête cible sept nouveaux suspects

La soeur et la mère de la directrice au ministère de l'Aménagement du territoire, actuellement en détention préventive, sont recherchées avec d'autres suspects pour vol de terrains.

De nouveau sur le tapis, l'affaire de vol de terrains de quatre hectares à Isahafa-Anosiavaratra, implique sept nouveaux suspects ciblés par l'enquête, selon le général Serge Gellé, secrétaire d'État chargé de la gendarmerie (SEG), mardi.

Ce « quatre étoiles » de la Gendarmerie nationale a rencontré, une seconde fois, les habitants d'Isahafa concernés ou bien victimes de spoliation de leur propriété. Il les a informés du résultat de sa première visite du 31 décembre et de l'avancée de l'enquête.

À l'issue des premières arrestations, un mandat de dépôt a été prononcé contre une directrice au ministère de l'Aménagement du territoire et l'adjoint du coordonnateur du parti politique TGV pour le district d'Anjozorobe. Celui-ci aurait introduit une opposition à la décision du parquet et est sorti de la maison centrale d'Antanimora, dès le lendemain de sa mise en détention préventive.

Priorité

À en croire le SEG, les sept autres figures s'ajoutent à la liste et leur participation au crime a été vérifiée. L'une d'elles est la mère de la directrice en cause et une autre, sa soeur. Il y a également des géomètres, certains pour complicité.

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Ils ont mis la clé sous la porte dès qu'ils ont su que l'étau se resserre autour d'eux. Certes, aucun avis de recherche les visant n'est encore sorti, mais le général de corps d'armée Serge Gellé les a conseillés de se rendre volontairement. Une opération, qui leur est spécialement destinée, a été déclenchée de toutes les façons, d'après les explications reçues.

Le SEG a souligné que tous les réseaux mafieux auteurs d'un vol de terrains, non seulement à Isafaha, mais dans toute l'ile, seront dénoyautés, puisqu'il est prioritaire pour l'État de lutter contre la corruption et la dépossession frauduleuse de domaine public ou privé. Il a incité toutes les victimes de ne pas hésiter à se plaindre auprès de la gendarmerie.

Dans le cas d'Isahafa, la manifestation pacifique des habitants a attiré l'attention des autorités qui ont constaté, à travers l'enquête, un trafic d'influence et un abus de fonction. C'étaient, en fait, les infractions qui ont conduit les deux personnages en prison.

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