On s'attendait depuis quelques jours à ce que la célébration de la fête de la Nativité, cette année dans la ville d'Antsiranana, soit un peu froide, voire morose.
Chacun avait sa formule pour célébrer cette fête, mais à vrai dire, ce fut un Noël ni chaud ni froid dans la capitale du Nord. Il semble que la plupart des gens aient choisi de rester chez eux. Les rues ont été désertées avant 21 heures.
Si la météo était favorable, le contexte économique et le manque d'animations se faisaient sentir.
Comme chaque année, les Antsiranais ont l'habitude d'attendre la dernière minute pour fêter Noël. Le réveillon du 24 décembre attire plus de monde. Une grande partie des chrétiens assiste à la messe nocturne, au culte de minuit et aux concerts de Noël, tandis qu'une frange de la population a préféré les bars en buvant de l'alcool et choisi la danse. Dès 18h jusqu'à la levée du soleil, des musiques tropicales ont été entendues partout, créant des tapages nocturnes. Un incident qui a provoqué la frustration de nombreuses personnes, notamment à Morafeno.
En général, les personnes interrogées ont répondu que la cherté de la vie en est la cause. Pour leur cas, les retraités étaient en colère devant le trésor public de ne pas avoir reçu leur pension du mois de décembre.
Déçus
Côté décoration de la ville, seuls les temples de la gastronomie tenus par les Indo-pakistanais et les restaurants le long de l'axe principal de la ville ont donné un aperçu de celle-ci à travers les sapins de Noël artificiels lumineux. La rue Colbert est particulière car c'est là que l'on trouve toutes sortes de grands restaurants et hôtels ainsi que de grandes sociétés. Sur la rue Richelieu, seul le bâtiment de la résidence du gouvernorat de Diana est décoré de guirlandes lumineuses.
Le jour de Noël, toutes les églises étaient comme d'habitude pleines de monde. Certaines d'entre elles ont procédé aux trois entrées.
Différentes activités sportives étaient prévues pour divertir les populations et permettre aux organisateurs de gagner de l'argent. Ces derniers ont été déçus car ces activités n'ont pas attiré beaucoup de monde. Citons, entre autres, la course de motos sur la rue Fatouma qui s'est soldée par des accidents. Des motards ont été blessés et hospitalisés.
