Le ministre des Finances et du Budget, Mamadou Moustapha Ba a lancé le 16 janvier 2024, la gestion budgétaire 2024. Il a annoncé diverses innovations.
« L'exécution budgétaire 2024 sera marquée par la poursuite de la mise en oeuvre de réformes visant à renforcer la transparence budgétaire, l'efficacité de la dépense et la facilitation de la reddition des comptes », a déclaré M. Ba.
Cela se traduira selon lui, à travers diverses innovations. Il cite la planification budgétaire infra-annuelle (Pbia) qui sera mise en oeuvre afin d'apporter plus de flexibilité et de prévisibilité dans l'exécution budgétaire. Il a expliqué que la mise en oeuvre effective de la Pbia permettra d'assurer une meilleure priorisation des dépenses, tenant compte de leur caractère, urgent, incompressible et leur saisonnalité. En effet, une bonne programmation budgétaire, c'est celle qui anticipe sur les dépenses en tenant compte des contraintes de trésorerie et des objectifs de cible de déficit à chaque période.
«Dans la même dynamique, Mamadou Moustapha Ba a souligné que le processus d'implémentation du contrôle interne budgétaire est engagé, pour apporter plus de souplesse au contrôle a priori et accélérer le rythme d'exécution des dépenses. Dans ce processus d'institutionnalisation du dispositif de contrôle interne budgétaire, les services de la Direction générale du Budget avec l'appui du Projet d'assistance technique à la mise en oeuvre du Pse (AT-Pse) ont procédé à l'accompagnement de cinq ministères pilotes à travers des sessions de formation sur le contrôle interne budgétaire, la cartographie des risques et l'audit basé sur les risques », a annoncé le patron des Finances.
Une des innovations importantes, a-t-il dit, est aussi le déploiement du contrôle de gestion, à travers l'institutionnalisation de la fonction de contrôleur de gestion au sein des départements ministériels.
L'année 2024 verra également le déploiement progressif des applications de gestion budgétaire (Sysbudgep) et comptable (Aster) dans les ambassades et consulats en vue, d'une part d'habiliter les ambassadeurs et les consuls généraux dans leur fonction d'ordonnateur secondaire, et d'autre part, d'assurer une exécution et un reporting plus instantanés des dépenses à l'étranger.
Mamadou Moustapha Ba informe que l'application du décret n° 2023-2142 du 31 octobre 2023 portant réglementation du cadre général de la gestion des investissements publics apportera des innovations majeures dans le processus de planification, de sélection, d'exécution et de reporting des investissements publics. Au chapitre des dépenses de transfert, dans un souci de transparence et de rigueur budgétaire, le mode d'exécution actuel, qui ne permet pas d'appréhender les natures économiques des dépenses effectuées, sera selon M. Ba, revue.