Une délégation du ministère des Infrastructures et du Désenclavement a effectué une visite de chantier sur les voies de contournement de Ouagadougou, réalisées par l'Entreprise Mahamadou Bonkoungou et fils (EBOMAF), le jeudi 11 janvier 2024.
De la Route nationale 2 (RN2) dans la commune rurale de Sourgoubila en passant par le carrefour de Pabré (RN22), Loumbila (RN3), Gampèla (RN4), Koubri (RN5), Boulbi (RN6) et la route de Bobo- Dioulasso (RN1), le ministre des Infrastructures et du Désenclavement, Adama Luc Sorgho et ses collaborateurs ont fait le tour des voies de contournement de la ville de Ouagadougou. Ce, dans le but de constater l'état d'avancement des travaux, en cours de réalisation par l'Entreprise Mahamadou Bonkoungou et fils (EBOMAF). La tournée a eu lieu, jeudi 11 janvier 2024. Sur les différents points d'arrêt de la délégation. Les ouvriers, en activité, sont à pied d'oeuvre pour livrer l'infrastructure routière, d'ici juin 2024, alors que la fin des travaux était prévue, le 4 janvier 2025.
Mis à part quelques endroits, où le ministre a relevé des insuffisances à corriger, il a témoigné sa satisfaction sur l'état d'avancement des travaux. « Nous sommes sortis pour constater de visu les travaux de l'entreprise. Les travaux permettent de décongestionner la circulation à l'intérieur de Ouagadougou. C'est une question de sécurité routière. Nous avons vu que les travaux s'exécutent conformément au planning prévu», a-t-il expliqué. Sur la RN6, la délégation a assisté à la destruction d'un local en construction, qualifié d'installation anarchique, aux abords de la voie. Le ministre en charge des infrastructures a souligné que l'intéressé ne dispose d'aucune autorisation. Cette sortie, pour lui, a pour but également de témoigner la satisfaction de son département vis-à-vis de l'entreprise et l'encourager à aller plus vite. « L'entreprise est dans le délai. Nous sommes satisfaits. L'état d'avancement est de 87% et 75% du délai consommé », s'est-il réjoui.
Des difficultés rencontrées
Pour sa part, le Président directeur général (PDG) de EBOMAF, Mahamadou Bonkoungou, a remercié la délégation ministérielle pour l'initiative. Les travaux avancent très bien dans les règles de l'art, a-t-il indiqué. Relativement aux parties du chantier non bitumées, le PDG a rassuré que les travaux se poursuivent, tout en tenant compte du délai. Il a, par ailleurs, relevé les difficultés rencontrées par l'entreprise au cours de l'exécution des travaux. « Elles sont énormes. Beaucoup de gens n'ont pas compris le sens du décret d'utilité publique, pris par le gouvernement. Ils se sont dressés contre EBOMAF au niveau de la justice. Nous avons énormément de procès auxquels nous répondons par rapport à ce chantier », a-t-il déploré. Outre ce volet, la pandémie à COVID-19 a paralysé le chantier presqu'une année.
Du moment que ce marché s'est inscrit dans le cadre d'un Partenariat public-privé (PPP), les prix, selon M. Bonkoungou, sont non révisables. Pourtant, avec l'inflation, a-t-il poursuivi, les prix du matériel et des matériaux ont été multipliés par 10 et sont supportés par l'entreprise. Sur un linéaire de 125 kilomètres (Km), les travaux restants, a expliqué, le directeur général des infrastructures routières, Aimé Grégoire Yaguibou, sont évalués à 17km (tronçon RN1-RN2). Les caractéristiques techniques, sont relatifs au profil en travers (2X2 voies) avec un terre-plein central de 10 mètres (m) et une piste cyclable de 3m en section urbaine, 1,5 m hors agglomération. Pour la structure de la chaussée, il reste une prise de fondation en litho stabilisation de 20cm, un revêtement bitumineux de 5cm. Le coût global de réalisation du projet de construction, selon lui, s'élève à plus de 237 milliards F CFA.