Algérie: La réforme budgétaire, basée sur l'efficacité et la transparence de la gestion financière

ALGER — Le ministre des Finances, Laaziz Faid a affirmé, mardi à Alger, que la réforme budgétaire lancée il y a une année, au titre de la loi organique 15-18 relative aux lois de finances, consacrait un changement radical dans la gestion des finances et du budget de l'Etat, en ce sens qu'elle est basée sur l'efficacité et la transparence de la gestion des données financières.

Invité du Forum du quotidien "El Moudjahid", le ministre a précisé que "cette réforme se veut un processus sous-tendu par les résultats, la clarté et l'évaluation des performances et du rendement de chaque employé du secteur des finances, tout en améliorant la gestion et en consacrant la transparence".

La méthodologie adoptée, auparavant, pour l'élaboration et la gestion du budget était basée sur les dépenses d'équipement et les dépenses de gestion, mais la loi organique 15-18 relative aux lois de finances a introduit "un changement radical" aux modes de gestion des finances publiques dès 2023, en passant du budget des moyens au budget des programmes, a-t-il ajouté.

Evoquant la loi de finances de 2024, le ministre a affirmé qu'elle concrétisait le caractère social de l'Etat, notamment à travers l'amélioration du pouvoir d'achat des citoyens par la revalorisation des salaires des fonctionnaires et l'augmentation de la valeur des dépenses des transferts (intervention économique et sociale de l'Etat) qui ont atteint cette année 4.208 milliards DA (autorisations d'engagement).

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Il a précisé que la valeur des transferts sociaux, à savoir les allocations, pensions et aides octroyées par l'Etat est passée de 1.900 milliards de DA en 2020 à 2.900 milliards de DA au titre de l'année en cours, avec 704 milliards de DA alloués à la subvention des produits de base de large consommation (céréales, huile, sucre, eau de mer dessalée et énergie).

Le PIB atteindra 35.530 milliard en 2024

M. Faid a également indiqué que ces affectations reflétaient les efforts de l'Etat visant l'amélioration du pouvoir d'achat du citoyen, notamment à travers l'augmentation des salaires de la Fonction publique, conformément à l'engagement du président de la République prévoyant une augmentation des salaires à 47%.

Dans le même sillage, le ministre a indiqué que le montant total des salaires affectés par la loi de finances en vigueur s'élève à 5.275 milliards de DA, soit 34,5 % du budget de l'Etat.

Le montant alloué à la révision de la grille indiciaire des salaires des fonctionnaires et agents publics (2,8 millions de fonctionnaires) pour l'année 2024 s'élève à 578 milliards DA, selon le ministre.

L'aide de l'Etat s'est, également, manifesté sous forme de plusieurs mesures fiscales adoptées, telles que l'exonération temporaire jusqu'à la fin de l'année en cours de la TVA pour les opérations d'importation et de vente de légumineuses, de riz, ainsi que pour les opérations de vente de légumes et fruits frais, d'oeufs, de volaille, et de dinde produite localement, a poursuivi M. Faid.

Répondant à une question de la presse concernant la relance de la Bourse d'Alger à travers la cotation de nouvelles institutions, le ministre a affirmé que l'entrée prochaine du Crédit populaire d'Algérie "CPA" insufflera une "nouvelle dynamique" au marché financier, ajoutant que l'opération de cotation permettra d'ouvrir 135 Mds DA en actions de la banque publique.

M. Faid a indiqué, dans ce sens, que "le CPA entrera très prochainement en bourse en attendant l'a cotation des actions de la BDL, exprimant son souhait que "les 135 Mds DA qui seront ouverts pour l'investissement en bourse permettront d'insuffler une nouvelle et réelle dynamique à la bourse", a-t-il ajouté.

S'agissant des banques nationales à l'étranger, le ministre a rappelé l'ouverture prochaine de la Banque internationale d'Algérie (BIA) en France, relevant de la BEA, en sus d'une banque en Côte d'Ivoire, afin d'accompagner et de financer les exportations hors hydrocarbures, soulignant que cette étape faisait suite à l'ouverture, récemment, de deux banques publiques en Mauritanie et au Sénégal.

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