Le Bénin a reçu, lundi 15 janvier, ses premiers vaccins contre le paludisme, les 215 900 doses ont été réceptionnées à l'aéroport international de Cotonou par le ministre de la Santé et les représentants de l'Unicef, de l'OMS et de l'Alliance globale pour les vaccins. Le Bénin est une zone impaludée permanente. Les chiffres de mortalité au y sont élevés. Le pays est le quatrième pays à recevoir des doses de vaccins RTS.
Selon plusieurs études et constats, le paludisme est la première cause de décès chez les enfants de moins de 5 ans. Autre chiffre : il représente 40% des consultations externes et 25% des admissions dans les hôpitaux du Bénin. L'arrivée des vaccins répond bien à un objectif pour Benjamin Hounkpatin, le ministre de la Santé : « L'administration du vaccin anti paludique permettra non seulement de contrôler la maladie mais également mais surtout de sauver des dizaines de millier de vies chaque année. »
Il faut combiner
Le schéma vaccinal prévoit quatre doses pour les enfants de 6, 7, 9 mois et de moins de 2 ans, dès le premier trimestre de l'année 2024. Mais le vaccin RTS n'est pas un produit miracle. Comme le ministre de la Santé, le docteur Lise Hélène Adjahi, médecin généraliste, recommande de le combiner aux autres mesures de prévention : « On va le maintenir avec toutes les autres approches, les moustiquaires, la prévention et éviter de ce faire piquer. »
Sûr et efficace
Comme s'il anticipait sur les résistances possibles, un peu comme pendant le Covid-19, le ministre de la Santé explique que « la vaccination reste l'une des stratégies les plus sûres et les plus efficaces ». Sans les nommer, Lise Hélène Adahi lance cet appel aux anti vaccins : « Je recommande d'accepter ce vaccin, je ne peux pas croire que ce soit un mauvais vaccin ». Le vaccin contre le paludisme intègre désormais le programme élargi de vaccination du Bénin.