Depuis 20 ans, AIRJP Tagman, le graffiteur malgache, a tracé son chemin dans le monde vibrant du graffiti, marquant son parcours d'une passion inextinguible et d'un don artistique exceptionnel. À chaque réalisation artistique, particulièrement lors d'expositions à l'étranger, son objectif principal demeure de mettre en avant Madagascar.

Actuellement présélectionné pour participer à la deuxième édition du Festival Arléo du 8 au 12 mai à Hell-Bourg, La Réunion, en collaboration avec l'artiste réunionnais «Bonheur» et l'artiste polyvalente Soa, chanteuse, compositrice et anthropologue réunionnaise-malgache, AIRJP Tagman prépare une création collective qui promet d'envoûter les spectateurs. Pour lui, être un artiste va au-delà d'une simple expression créative, c'est une vocation qui a pris racine dès son enfance. Né «mpiarakandro» ou gardeur de boeufs, dans la campagne de Tsarasaotra Ambositra, AIRJP Tagman a trouvé son premier support artistique dans la pierre et la terre.

Contraint par des moyens limités, ses premiers dessins prenaient vie au contact de la nature. « Quand j'ai gardé nos boeufs à la campagne, j'ai réalisé des dessins sur la pierre ou sur la terre puisqu'à l'époque mes parents n'avaient pas les moyens d'acquérir du matériel de dessin, pas même un stylo ou un cahier. J'ai utilisé la nature comme ma toile », partage-t-il. Son chemin artistique a pris un tournant significatif lorsqu'il était au lycée Rakotoarisoa Ambositra. En 2004, sa première exposition s'est matérialisée sous la forme d'un graffiti sur un mur. Au fil des années, AIRJP Tagman s'est immergé dans l'art de la bande dessinée avant de se consacrer entièrement au graffiti.