Sénégal: Nationalité française de Karim Wade - TAS persiste et annonce le dépôt d'un recours au Conseil constitutionnel, ce mardi

16 Janvier 2024

Faisant partie des 21 candidats ayant passé le filtre des parrainages pour la présidentielle du 25 février 2024, le leader de la République des Valeurs (RV), Thierno Alassane Sall (TAS), annonce qu'il va déposer un recours devant le Conseil constitutionnel aujourd'hui, mardi 16 janvier 2024, pour contester la candidature de Karim Wade. Cela, suite à un communiqué publié le dimanche 14 janvier 2024, relevant que le candidat du Parti Démocratique Sénégalaise (PDS) détenait toujours sa nationalité française et qu'il est inscrit sur le fichier électoral français.

«L'exigence d'une nationalité exclusivement sénégalaise pour les candidats à l'élection présidentielle repose sur des principes fondamentaux visant, entre autres, à garantir l'indépendance du président de la République vis-à-vis de toute puissance étrangère», rappelle Thierno Alassane Sall (TAS). Poursuivant son propos, le leader de la République des Valeurs (RV), note : «A travers la Constitution, le Peuple a voulu, d'une part, que le président de la République du Sénégal, pays souverain et indépendant, ne soit sous l'autorité formelle d'aucun autre chef d'Etat en tant que citoyen d'un pays tiers. En d'autres termes, un président ne peut avoir à son tour un président». D'autre part, il ajoute «que les dossiers ou autres moyens qu'un tel Etat étranger pourrait détenir contre le citoyen ne l'amènent à compromettre les intérêts du Sénégal. Plus généralement, il s'agit d'un principe élémentaire de précaution contre les conflits d'intérêts largement observé par toute entité sérieuse, que ce soit une société privée, une organisation internationale».

Par ailleurs, renchérit-il si, «comme les informations en notre possession tendent à le conforter», M. Karim Wade jouit encore de sa nationalité française, «de graves questions se posent». Ainsi, TAS se pose des questions : «comment, en effet, peut-on accepter qu'un potentiel président de la République, dont le premier acte officiel serait de prêter serment de respecter et de faire respecter la Constitution, fonde son élection sur la violation de ladite Constitution ? Peut-on attendre de celui qui a bafoué la loi fondamentale pour se faire élire de respecter les lois ordinaires ?» Selon TAS, «Elire qui a enfreint la Constitution comme président de la République, c'est-à-dire garant du respect de la Constitution, chef suprême des Armées, ne peut que ruiner la confiance du Peuple envers ses chefs et les institutions qu'ils dirigent». Alors, estime le candidat à la présidentielle de 2024, «est symptomatique de la déchéance morale et de la compromission politique qui frappent notre pays, de voir la loi du silence entourer le secret de polichinelle de la double nationalité de M. Karim Wade».

C'est pourquoi, insiste-t-il, «Pour ma part, c'est un combat de principe que je mène comme ce fut le cas avec le troisième mandat sacrilège de Macky Sall», a souligné Thierno Alassane Sall. A cet effet, il fait savoir qu'il va déposer un recours de contestation de la candidature du candidat du PDS. «Au nom de la Constitution et du peuple, fidèle aux valeurs que j'ai toujours défendues, je déposerai demain (aujourd'hui, ndlr) un recours au Conseil constitutionnel pour le respect des dispositions de notre charte fondamentale».

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