Tunisie: Zoomactu - Le déficit hydrique persiste

17 Janvier 2024

L'on ne peut ignorer les effets bénéfiques des pluies récentes sur tout ce qui est culture à sec, les arbres fruitiers et les pâturages, en particulier sur la saison céréalière qui a démarré effectivement en novembre et décembre derniers.

L'opération d'ensemencement s'achève dans les prochains jours. Des efforts considérables consentis par les agriculteurs pour ensemencer les céréales sur lesquelles le pays compte beaucoup.

Le taux de remplissage de l'ensemble des barrages du pays s'est élevé à 28,3%, en janvier 2024, selon des données publiées par l'Observatoire national de l'agriculture (Onagri). Le niveau de remplissage varie d'un barrage à l'autre, et d'une région à l'autre. Ainsi, les barrages du nord ont enregistré un taux de remplissage de 31,3%, alors que pour ceux du centre et du sud, le niveau de remplissage s'est limité respectivement au niveau de 12,5% et de 9,5%. L'Onagri a fait état d'une baisse des réserves en eau dans les barrages de 29,6%, pour se limiter au niveau du 625,8 millions m3, début janvier, contre une moyenne, enregistrée au cours des trois dernières années, de l'ordre de 889,4 millions m3.

Il convient de noter que le barrage de Sidi Salem accapare, à lui seul, 28,5% de l'ensemble des réserves en eau (178,6 millions m3), ce qui représente 31% de sa capacité de remplissage. S'agissant des barrages de Bouhertma et de Sejnane, ils disposent, chacun, de près de 6% des réserves nationales en eau (36 millions m3), suivis du barrage de Sidi Saâd (5%, soit 31,5 millions m3), et de loin des barrages de Joumine (3%) et de Bir Mcherga (2%). Pour ce qui est des deux barrages de Houareb et d'El Hamma, ils sont totalement vides (0%).Les apports en eau dans les barrages, pour la date du 3 janvier 2024, se sont élevés à 0,900 million m3, dont 97% ont approvisionné les barrages situés au nord. En 2024, la situation de la crise de l'eau en Tunisie est toujours préoccupante. Le taux de remplissage des barrages (28,3%) en janvier 2024 est inférieur à celui de janvier 2021, soit 58%. Cette baisse est due à une sécheresse prolongée qui a frappé le pays au cours de l'année 2023.

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La baisse du taux de remplissage des barrages a entraîné des restrictions de l'approvisionnement en eau pour les ménages et les entreprises. Les autorités tunisiennes ont imposé des restrictions horaires sur l'utilisation de l'eau, notamment pour l'irrigation, le lavage des voitures et l'arrosage des jardins. Cette baisse a eu, également, un impact sur l'agriculture. La production agricole a diminué de 15% en 2023.

Les estimations portent ainsi sur une persistance du déficit hydrique et des risques quant aux aléas du changement climatique, notamment la sécheresse, maintenant des incertitudes sur l'évolution de l'activité agricole.

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