Le match de la République démocratique du Congo (RDC) contre la Zambie au stade Laurent Pokou de San Pedro a clos les premières journées de la 34e Coupe d'Afrique des Nations (CAN) qui bat son plein depuis le 13 janvier dernier en Côte d'Ivoire.
Aux termes des 12 confrontations, l'on peut se satisfaire du déroulement de la compétition tant sur les plans organisationnel que sportif. En effet, le pays organisateur a investi plus 500 milliards de F CFA dans les infrastructures, selon plusieurs médias ivoiriens. Il s'est fixé pour objectif d'organiser la plus belle des CAN.
Pour ce faire, 6 stades aux standards internationaux, des terrains d'entrainement, des centres de santé de référence, des aéroports et des routes, ont été construits. Toutes ces infrastructures, visiblement, satisfont les 24 équipes qui prennent part au plus grand rendez-vous sportif sur le continent africain. Sur le plan organisationnel, les choses vont bon train.
L'hymne officiel de la CAN chanté par des stars africaines sous le leadership de Magic System, la mise à contribution des web activistes et influenceurs, les fans zones, l'ambiance facile, bref, les petits plats sont mis dans les grands pour que la fête du foot soit belle. Mieux, pour l'une des rares fois, la Confédération africaine de football (CAF) a réussi à vendre tous les tickets de certains matchs.
Sur le plan sportif, l'on peut aussi dire que le spectacle est au rendez-vous. Seulement, l'on peut retenir que les équipes les moins en vue ont « fait mentir » « ou fait mordre la poussière » aux parieurs sportifs et autres spécialistes du foot.
Le pays d'Houphouët Boigny, est sur le point de réussir une organisation presque parfaite
Si les équipes comme les Lions de la Teranga du Sénégal et les Elephants de Côte d'Ivoire ont confirmé leurs statuts de favoris en battant respectivement 3 à 0 et 2 à 0 leurs adversaires respectifs, tel n'a pas été le cas pour les grandes équipes comme les Pharaons d'Egypte, les Lions indomptables du Cameroun, les Fennecs de l'Algérie, les Super Eagles du Nigeria pour ne citer que ces gros morceaux.
Chacune d'elle a concédé un match nul dans le meilleur des cas et une défaite pour le pire. La Tunisie a même perdu son premier match face à la Namibie dont on ne vendait pas cher la peau. Mais attention aux équipes dites de 2e zone parce qu'à la CAN 2021 au Cameroun, le Sénégal, annoncé comme l'un des favoris, avait commencé timidement en battant le Zimbabwe par la plus petite des marques sur penalty, lors de son premier match. Mais il s'était rattrapé plus tard en écrasant tout sur son passage pour s'offrir la 1re étoile de son histoire. Cela dit, quelles sont les leçons à tirer ?
En effet, malgré le « solde out » affiché par la CAF pour certains matchs, aucun stade n'a fait le plein pour le moment. Même pas le stade Alassane-Ouattara, surnommé « stade olympique d'Ébimpé ». En effet, le pays hôte de la CAN 2023, la Côte d'Ivoire, n'a pas obtenu l'affluence espérée lors du match d'ouverture le 13 janvier dernier . Sur les 60 000 places du Stade Alassane Ouattara d'Ébimpé, à Abidjan, quelque 38 000 seulement étaient occupées. Un taux de remplissage qui fait mauvais genre alors que plus aucun billet n'était disponible et que le match était censé se jouer à guichets fermés.
C'est le lieu d'inviter la CAF, le COCAN 2023 et les autorités ivoiriennes à se dire les « gbè » pour rectifier le tir à ce niveau pour faire du slogan « la plus belle CAN », une réalité. Par ailleurs, ceux qui se plaignent des matchs qui se jouent à 14h à cause de la chaleur, devraient mettre de l'eau dans leur vin parce que 14h en Côte d'Ivoire, ce n'est pas 14h de Ouagadougou ou de Niamey ou encore de Doubaï où certaines équipes ont effectué leurs stages de préparation.
En tous cas, dans l'ensemble, on peut dire que 40 ans après l'organisation de sa première CAN, le pays d'Houphouët Boigny, de Laurent Pokou et de Didier Drogba, est sur le point de réussir une organisation presque parfaite.
NB : « gbè » : Les vérités dans le jargon ivoirien