Burkina Faso: 24 mois ferme pour traite de mineurs

17 Janvier 2024

T.B était à la barre du Tribunal de grande instance (TGI) de Banfora pour répondre des faits de traite de personnes portant sur sept enfants mineurs. Orpailleur âgé de 25 ans, T.B a créé un réseau à travers lequel, des personnes lui envoient des enfants mineurs depuis l'Est de Ouagadougou pour travailler dans l'orpaillage.

Ces enfants mineurs étaient commis à creuser et laver le minerai, un travail jugé inadapté à leur âge, a déclaré le parquet. Pour se tirer d'affaire, le prévenu a estimé que les enfants peuvent faire ce travail, car les trous ne dépassaient pas une profondeur d'un à deux mètres. Pour appâter les enfants, il leur a promis de payer à chacun une motocyclette. Le mis en cause soutient à la barre, que c'est sur consentement des parents qu'il a fait venir ces enfants.

Selon le parquet, aucun des enfants n'a bénéficié de motocyclette, ni d'aucune rémunération de la part du prévenu. Pour se justifier, il a déclaré que le travail n'avait pas porté fruits. Le procureur a demandé au tribunal de maintenir le prévenu dans les liens de la prévention et de l'en déclarer coupable.

En sa qualité de délinquant primaire, il a requis une peine d'emprisonnement de cinq ans, dont deux ans ferme et une amende de deux millions F CFA ferme. Dans son verdict, le tribunal a suivi le parquet pour la peine d'emprisonnement, mais en ce qui concerne la peine pécuniaire, le tribunal a condamné T.B à payer deux millions de francs d'amende, dont un million avec sursis.

Il assène des coups de machette à son ami

M.A.R, employé de commerce domicilié à Bobo-Dioulasso, a comparu le vendredi 5 janvier 2024 en matière correctionnelle devant le Tribunal de grande instance (TGI) de Bobo-Dioulasso pour des faits de coups et blessures volontaires. En effet, il est poursuivi pour avoir donné des coups de machette (sur la paume et la joue) à son ami S.L. Il a reconnu partiellement les faits, car il soutient que c'était de la légitime défense.

Les faits se sont déroulés le 15 décembre dernier. Selon le récit du prévenu, il a invité son ami chez lui pour manger parce que ce dernier avait faim. « Je l'ai servi à manger et je suis rentré dans les toilettes. Il a profité de mon absence pour voler les téléphones de ma femme et de mon oncle qui étaient en charge dans la maison », a expliqué M.A.R. A l'en croire, après le départ de son ami, il s'est rendu compte de l'absence des téléphones et a poursuivi la victime pour les récupérer.

Chose qu'il a pu faire dans un kiosque du quartier, humiliant ainsi son ami en public. « Le lendemain, j'étais chez moi, on m'a informé qu'il me cherchait. Je savais qu'il voulait faire la bagarre, donc je suis sorti avec une machette. Quand je l'ai croisé, il voulait me poignarder avec un couteau. C'est en ce moment que je lui ai donné des coups », a relaté le prévenu à la barre. Cette version des faits a été balayée du revers de la main par la victime qui soutient que c'est M.A.R qui a volé les téléphones et sa femme l'a humilié en public. Selon lui, pour se venger de cette humiliation, le prévenu lui aurait donné rendez-vous dans la cour d'une école.

« Je ne savais pas qu'il voulait faire la bagarre », a-t-il précisé. Selon le procureur du Faso près le TGI de Bobo-Dioulasso, les faits sont caractérisés à l'égard de M.A.R, car en sortant de chez lui, il a pris le soin de camoufler la machette sous sa chemise pour aller attaquer son ami. En plus, il a donné deux coups de machette. Le premier à la paume et le deuxième à la joue. Le prévenu est resté stoïque lorsque le parquet lui a demandé ce qu'il voulait faire à son ami en visant sa tête. Pour le parquet, M.A.R est sorti avec l'intention réelle de blesser son ami.

Ayant constaté que le prévenu n'a aucun remords de ce qu'il a fait, le procureur a demandé au tribunal de le déclarer coupable des faits qui lui sont reprochés et de le condamner à une peine d'emprisonnement de 36 mois, dont 12 ferme et un million F CFA d'amende assortie de sursis. Dans sa décision, le tribunal a déclaré M.A.R coupable et l'a condamné à 36 mois de prison dont 18 mois ferme et un million d'amende avec sursis. En outre, il devrait payer la somme de 300 000 F CFA à la victime comme frais provisoires des ordonnances.

Il vole un téléphone pour revendre à vil prix

Z.D, apprenti maçon de 19 ans, était devant les juges de la chambre correctionnelle du Tribunal de grande instance (TGI) de Bobo-Dioulasso, le vendredi 5 janvier 2024 pour répondre des faits de vol. En effet, le 30 août dernier, il a frauduleusement soustrait le téléphone portable de S.D à son lieu de commerce. « J'ai vu le téléphone déposé sur la table, donc j'ai profité de l'inattention de S.D pour le dérober.

Ensuite, je suis allé le vendre à 25 000 F CFA », a-t-il raconté aux juges. Selon le parquet, les faits sont suffisamment caractérisés. Mais au regard de la bonne foi du prévenu et du fait de son état de délinquance primaire, il a requis une peine de 12 mois de prison et 500 000 F CFA d'amende, le tout assorti de sursis contre lui. Statuant publiquement, contradictoirement et en premier ressort, le tribunal a suivi les réquisitions du procureur du Faso près le TGI de Bobo-Dioulasso.

« Je voulais de l'argent pour établir une pièce d'identité »

K.E, aide-maçon, a comparu devant les juges de la chambre correctionnelle du Tribunal de grande instance (TGI) de Bobo-Dioulasso, le vendredi 5 janvier 2024. Il était poursuivi pour des faits de vol. En effet, le 20 décembre 2023, il a frauduleusement soustrait un radiateur de véhicule et un condensateur de climatiseur dans une habitation. Il a vite reconnu les faits, mais soutient qu'il avait « urgemment » besoin d'argent. « Je voulais l'argent pour établir une pièce d'identité », a-t-il expliqué aux juges.

Tu as demandé de l'argent à tes parents pour établir ta pièce d'identité ? A cette question du tribunal, le prévenu répond par la négative. Selon le procureur du Faso près le TGI de Bobo-Dioulasso, les faits sont établis à l'égard de K.E. Il a, de ce fait, demandé au tribunal de le déclarer coupable et de le condamner à 24 mois de prison, dont 12 mois ferme et une amende de 500 000 FCFA, le tout assorti de sursis. Dans sa décision, le tribunal l'a déclaré coupable et en répression l'a condamné à 12 mois de prison et une amende de 500 000 F CFA, le tout assorti de sursis.

 

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