Une vive indignation s'empare des candidats au Barreau au Cameroun qui dénoncent une possible arnaque orchestrée par l'Ordre des Avocats du Cameroun. Le déclencheur de cette controverse est la décision du conseil de l'ordre d'imposer des frais supplémentaires aux candidats à l'examen d'accès au stage d'avocat, initié par arrêté du ministre de la justice, Laurent Esso.
Selon les conditions de participation énoncées dans cet arrêté, outre la constitution des dossiers, les candidats sont tenus de s'acquitter de frais d'inscription s'élevant à 10 000 FCFA. Cependant, une réunion du conseil de l'ordre a récemment pris une décision qui a suscité l'indignation : les candidats devraient désormais payer des frais supplémentaires de 50 000 FCFA, répartis comme suit : 30 000 FCFA pour couvrir les frais liés à l'examen et 20 000 FCFA pour la participation volontaire à un séminaire relatif à cet examen.
Cette décision a déclenché une vague de protestations parmi les candidats, qui remettent en question la légalité de cette mesure. Les candidats soulignent que les modalités du concours sont clairement fixées par arrêté du ministre de la justice garde des sceaux, et tout ajout de frais non prévu par cette réglementation est considéré comme une violation flagrante de la loi.
Certains candidats se demandent comment une institution composée de spécialistes du droit peut enfreindre de manière aussi manifeste les règles édictées par le ministère de la justice. Ils estiment que cette décision arbitraire crée un précédent inquiétant et mine la confiance des candidats dans l'intégrité du processus d'examen.
Face à ces allégations, des voix s'élèvent pour demander une clarification immédiate de la part du ministère de la justice et la révision de cette décision controversée du conseil de l'ordre des avocats. Les candidats exigent la transparence et l'équité dans le processus d'accès au stage d'avocat, soulignant que toute entrave financière non justifiée est inacceptable dans un contexte où l'accès à la profession doit être ouvert à tous les talents juridiques.
Cette affaire soulève des questions cruciales sur l'éthique et la légalité des pratiques administratives au sein de l'Ordre des Avocats du Cameroun, et il est attendu que le ministère de la justice prenne des mesures appropriées pour rétablir la confiance des candidats et préserver l'intégrité du processus d'accès au barreau.